Résumé : L’originalité du mouvement religieux des mulieres religiosae des Pays-Bas méridionaux du xiiie siècle réside en grande partie dans une sociabilité née de leurs compétences spirituelles hors du commun et particulièrement développée auprès des « jeunes ». La démarche d’intersectionnalité permet de renouveler la compréhension de la place de ces femmes dévotes atypiques dans la société et dans l’Église en mettant la lumière sur les régimes de genre et les rapports d’âge. Les Vitae et les exempla dédiés à ces mulieres religiosae montrent que des hiérarchies sociales se construisent et se négocient en permanence en fonction des individus en présence.