Résumé : La confession est un motif topique dans les romans de Georges Bernanos. Dans Sous le soleil de Satan (1926) elle est thématisée tout le long du roman et atteint son apogée dans l’épilogue avec la découverte du cadavre de Donissan dans le confessionnal, alors que dans Journal d’un curé de campagne (1936) elle investit la forme même de l’écriture à travers la fiction du journal rédigé jour après jour par le curé d’Ambricourt. Scène par excellence de l’énonciation, la confession aboutit à une poétique de l’ambiguïté, car l’aveu apparaît comme l’espace du scandale, du non-dit, de l’impossible à dire, du prosaïque et du surnaturel.