Résumé : Cet article mène une réflexion sur les états de conscience à partir de deux récits de Montaigne et Rousseau, et en profitant de la pensée de Diderot, Proust, Valéry, Michaux. Identifier un moment originaire de l’être – une sorte d’anesthésie du corps et une sensation intense de plaisir –, produit une inquiétude mêlée d’émerveillement face à l’interaction des sens et de la conscience. Dans la théâtralisation de l’univers mental, le réveil est le moment crucial qui récrée le « moi » et le monde.