Résumé : L’hypothèse de départ de cet article est que la diffusion des néologismes n’est pas liée à la correction linguistique de ceux-ci. C’est précisément la notion de correction qui a opéré sur la pratique lexicographique prescriptive, notamment dans les manuels typographiques des médias et dans les recommandations des diverses institutions consacrées à veiller au bon usage de la langue. Cependant, l’écart entre ce qui est usuel et ce qui est correct a conduit à l’acceptation de néologismes initialement désapprouvés par des institutions telles que la Real Academia Española (RAE). L’un de nos propos est de démontrer que c’est le type de néologisme qui détermine son acceptabilité dans la perspective normative, car les néologismes formels ne sont pas jugés de la même manière que les emprunts, indépendamment de leur diffusion. Pour notre travail nous utilisons le corpus de l’Observatori de Neologia de la Universitat Pompeu Fabra (OBNEO) et le dictionnaire des néologismes NEOMA (2016).