Résumé : Le Dictionnaire universel (1690), œuvre posthume d’Antoine Furetière, est considéré au moment de sa publication comme le plus complet des dictionnaires français parus jusque-là. L’attention particulière qu’il porte aux « arts et aux sciences » et son ambition encyclopédique nous poussent à postuler que cet ouvrage peut être considéré en toute légitimité comme un livre scientifique, reflet de l’état des connaissances et de la constitution du savoir de son époque. Le Dictionnaire universel se révèle un témoin privilégié de l’émergence et du développement au xviie siècle d’une nouvelle philosophie de la nature, caractérisée par l’abandon de la tradition scolastique et par l’apparition de nouvelles
façons d’appréhender le monde naturel.