Résumé : Dans la première partie de cet essai je vais investiguer les relations entre trois mots de l’Italien appartenant au champ sémantique de la « non-vérité » : non-vero (‘non-vrai’), falso (‘faux’), finto (‘feint’), à travers le test de la possibilité de traduire le premier dans les autres sans variation de signifié. E vais soutenir que la philosophie de la non-vérité n’est pas spéculaire (n’est pas symétrique) à la philosophie de la vérité, et que elle n’est pas réductible à la philosophie de la fausseté. Je vais montrer, encore, la relevance d’une distinction entre non-vérité de dicto et non-vérité de re. Dans la deuxième partie de l’essai, je vais montrer comment la non-coïncidence de non-vrai et faux, aussi bien que la distinction de la non-vérité de re de la non-vérité de dicto peuvent éclairer une vexata quaestio de la philosophie de la norm : la question de la vérité des normes.