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Classiques Garnier

Comptes rendus

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Anne Kupiec, Charles Nodier, le politique masqué, Klincksieck / Critique de la politique, Paris, 2018. 134 pages. ISBN : 978-2-252-04174-1.

« [C]e nétait pas dindifférence en matière politique quon pouvait accuser Charles Nodier1 ». Cette déclaration, teintée dhumour, de la fille de Nodier, dit clairement que le champ politique compte amplement dans la vie de son père ; et quiconque souhaite en savoir plus sur cette vie et lactivité de Nodier au sein de la société qui est la sienne, devra se confronter avec cette question majeure : quelle était la pensée politique de Nodier et quel rôle a-t-elle joué dans son entreprise littéraire ?

Charles naît en 1780 et meurt en 1844 ; cest dire quil vit lune des périodes les plus agitées de lhistoire de France. Il est contemporain de lembrasement de la Révolution française quil connaît au plus près (son père est président du Tribunal révolutionnaire de Besançon), du Consulat et de lEmpire, de la Restauration, des Cent-Jours, de la Révolution de 1830 et de la Monarchie de juillet. Comment, dans un tel contexte, rester insensible, voire étranger au combat politique ? Ajoutons quà onze ans, il monte à la tribune des Amis de la Constitution pour prononcer un discours jacobin enflammé, quà vingt ans, il écrit un poème pamphlétaire, La Napoléone qui lui vaudra dêtre arrêté et incarcéré, pour se persuader de limportance de cette veine politique qui innerve la biographie et la production nodiéristes. Il est vrai cependant que ses écrits politiques sont loin dêtre majoritaires dans cette production globale, mais ils ne sont pas négligeables pour autant. La parution dun essai qui tente dembrasser la totalité de ses écrits qui touchent à la politique est de ce fait tout à fait pertinente.

Cest le projet dAnne Kupiec. Cette professeure de lUniversité Paris-Diderot, spécialiste de sociologie française, sintéresse au livre dans son rapport au monde et plus particulièrement à celui de lHistoire et de la politique. Ces centres dintérêt la prédestinaient à croiser la route de Charles Nodier. Cest ce dont rend compte son récent ouvrage : Charles 158Nodier, le politique masqué. Elle en précise le projet : « démontrer que Nodier porte de lintérêt à la chose politique2 ». Il serait aisé de le commenter en soulignant que tout biographe de Nodier ou tout spécialiste de son œuvre la déjà plus ou moins fait. Très heureusement Anne Kupiec précise cette première déclaration ; ne peut-on penser que « Nodier nest pas exclusivement celui que lon décrit communément en lui donnant des qualificatifs – celui dultra par exemple – qui masquent des positions politiques plus complexes3 ? » Cest donc à la complexité voire à la diversité de lopinion politique de Charles Nodier que lessayiste va consacrer son analyse.

Lessai se divise en six chapitres qui sorganisent selon une trame à peu près chronologique.

Tout dabord « éloge de la Révolution » sintéresse principalement à une œuvre de Nodier, Le Dernier banquet des Girondins4, puis aux notes sur léloquence révolutionnaire, puis à deux textes qui évoquent la figure de Saint-Just5. Cest loccasion de souligner une sorte de sympathie pour les causes perdues, puisque dans tous les cas cités, il sagit de personnages morts de mort brutale, sur léchafaud. « Être du parti des vaincus » semble être la ligne de pensée de Nodier.

Dans le deuxième chapitre, il sagit de cerner lattitude de Nodier face à lEmpire, aussi bien pendant sa brève mais éclatante domination de lEurope que dans sa chute. Ici encore, Anne Kupiec fait bien la part de ce qui est aspiration à la liberté, fascination du monde des complots et des sociétés secrètes, mais également générosité un peu donquichottesque dans Les Exilés, où il plaide la cause, auprès du pouvoir royaliste, des victimes de ce que lon a appelé La Terreur blanche. Lauteure présente de façon nuancée et fort bien documentée les hésitations de Nodier entre aspirations et réalités, ou son malaise face au concept de République.

Le troisième chapitre, « Effets du désenchantement », emprunte son titre à Paul Bénichou qui consacre un long chapitre de son 159ouvrage à Nodier où il note : « Nodier souhaitait toujours réunir le passé et le présent6 », formule très éclairante pour comprendre cette pensée politique de Nodier, mais tout autant son esthétique. Cest une période, note Anne Kupiec, où Nodier semble se détourner de la politique pour se consacrer à limaginaire, au sommeil et au rêve, mais ce désintérêt nest quapparent et ce monde créé par lécriture continue de se nourrir des réalités du temps, ne fût-ce que pour les amender ou les refuser.

Le quatrième chapitre, « Écart et ambivalence », se centre sur la notion de palingénésie dont Nodier était adepte, non seulement dans lessai quil lui consacre7 mais dans la plupart de ses contes et particulièrement dans le plus accompli dentre eux : La Fée aux Miettes8. Les réflexions de Nodier concernant la palingénésie, doctrine qui sattache à penser la Création, permettent a contrario de mieux comprendre ce quil pense du politique, qui reste du domaine du ponctuel, voire de laccidentel : « Je voyais déjà dans la politique ce que jy vois encore aujourdhui, pour lambition un prétexte, pour le peuple une illusion, un marchepied pour les intrigants9 ».

Le cinquième chapitre, « Littérature et politique », se consacre à la part la plus littéraire de lœuvre de Nodier, donc a priori la plus éloignée de la politique. Et en effet, il paraît bien difficile de parvenir à tisser un lien, même ténu, entre ces deux univers, la fantaisie – au sens allemand du terme – et le politique qui suppose un engagement dans le réel, comme en témoigne ce que dit Anne Kupiec de Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux ou Smarra. Ces œuvres signeraient « limpossible souveraineté de lêtre humain10 » sur laquelle se fonderait le politique. Cest probablement ici le chapitre dont on pourrait contester le bien-fondé, non que les analyses présentées soient discutables, mais plutôt que le rapport entretenu avec le propos « Charles Nodier, le politique masqué » paraît le plus distendu.

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Le dernier chapitre, « La Figure de Polichinelle », revient très heureusement sur ce personnage cher à Nodier11, sorte demblème du scepticisme, maître mot – semble-t-il – de la pensée nodiériste et qui pourrait bien être le mot dordre de sa pensée politique. De même que dans lessai « Les Marionnettes », Nodier suggère de façon provocante que parler des marionnettes, cest parler de politique mais avec dérision et distance critique, seule attitude que mérite cette science qui nen est pas une.

Ainsi du jeune tribun de onze ans engagé passionnément dans la politique la plus active et Polichinelle qui se dérobe et se masque, pour mieux mettre une distance ironique entre lui et la vie politique, Anne Kupiec réussit à cerner lévolution de Charles Nodier en la matière, à savoir celle dun engagement passionné et peut-être irréfléchi, à une distance de spectateur critique et désabusé.

Louvrage de Anne Kupiec a donc le grand mérite, en un nombre de pages relativement restreint, de faire un tour assez complet de la pensée politique de Charles Nodier ; elle nesquive ni les paradoxes, ni les contradictions, ni les volte-face. Elle note fort justement que la perception de Nodier est « lune des plus aiguës qui soit du bouleversement introduit par la Révolution12 » pour conclure que Nodier, inspiré par la palingénésie, attend lêtre compréhensif comme une issue de linsatisfaction née tout autant de laspiration révolutionnaire que de la monarchie. Resterait à interroger lœuvre de Nodier comme étant celle dun historien.

Georges Zaragoza

Professeur émérite des Universités

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Pierre Loubier (dir.), « Bannis, proscrits, exilés », Orages, no 17, octobre 2018.

Javais vingt ans ; les dernières fleurs sétaient épanouies aux derniers rayons du mois de mai, et je fuyais ma douce patrie. Ainsi, ce génie funèbre qui planait sur la France épouvantée, enveloppait dans ses immenses proscriptions lâge et le mois des amours.

Oh ! si jécrivais comme je sens, je dépeindrais en traits rapides les convulsions de ces jours de deuil, et vous frémiriez du souvenir de vos propres maux ; mais je naccuserais point la providence, comme cette foule injuste et irréfléchie, qui aime mieux calomnier le ciel que chercher la vérité.

Charles Nodier, Les Proscrits13.

« Littérature et culture 1760-1830 » : le sous-titre de la revue annuelle Orages a de quoi ravir les amateurs de Charles Nodier tant il va à lencontre dune histoire littéraire fondée sur un découpage chronologique dont on sait combien il a pu porter préjudice à la diffusion et à létude dun écrivain quon hésite à « ranger », « classer » parmi les hommes de lettres du xviiie ou du xixe siècle. Fi ici des « grands boulevards de la généralisation séculaire14 » dénoncés par José-Luis Diaz, mais une attention spécifique portée à la période qui sétend – pour le dire de façon assez schématique – des Lumières au romantisme, afin, pour le numéro 17 de la revue paru en 2018, de réfléchir aux représentations du bannissement, de la proscription et de lexil tout au long dune période connue pour ses bouleversements politiques récurrents et pour les importants déplacements de population que ceux-ci ont entraînés en Europe au gré des conflits et des changements de régime politique. Le 162dossier dirigé par Pierre Loubier ne traite toutefois pas uniquement de lémigration des aristocrates pendant la révolution ou bien de la proscription des opposants à lEmpire, puis à la monarchie restaurée – pour évoquer quelques situations déloignement de la patrie parmi les plus fréquentes et les plus connues. La question des discours consacrés à la proscription et à lexil recoupe largement « linvention du solitaire15 » quon voit émerger à la fin du xviiie siècle, de même que la figure de lécrivain banni entre dans le paradigme – plus large – de la paratopie, dont Dominique Maingueneau16 a montré quil renvoyait de manière privilégiée au statut des écrivains, toujours dans une forme de marginalité par rapport à lespace social.

Le dossier débute, sous la plume de Guilhem Farrugia, par la mise en évidence de limportance de la retraite de Rousseau en 1756 dans lélaboration dun nouveau « contrat social » permettant de dépasser la scission entre Nature et société ; il sachève sur lanalyse, par Delphine Diaz, des enjeux de lextradition, en 1829, de Galotti, républicain italien. Le tollé est tel que lÉtat français recule et que laffaire débouche sur linstitutionnalisation du droit dasile. Entre ces deux bornes, les contributeurs du dossier explorent les multiples « variations juridiques, géographiques et existentielles17 » de el destierro18, pour reprendre le terme espagnol utilisé par Benjamin Hoffmann lorsquil décrit littéralement larrachement à la terre natale, le déracinement. Dans larticle quil consacre au long séjour de Leclerc-Milfort dans la nation amérindienne du peuple Creek de 1779 à 1793, puis à son retour en France, il indique toutefois que la terre dexil peut devenir une nouvelle patrie dont il est douloureux de séloigner. Marie-Christine Garneau de lIsle-Adam sattache, pour sa part, à montrer que si Chateaubriand est très connu pour lEssai sur les Révolutions, inspiré de son expérience de lémigration, son œuvre antérieure est déjà travaillée par le motif de lisolement et de lexil. Au cours de son voyage en Amérique, il éprouve beaucoup dempathie pour les Indiens et les esclaves noirs, figures, eux aussi, de lexclusion. La plupart des autres articles dOrages portent sur des exilés 163politiques. Ainsi, par exemple, du travail de Laurence Mall sur les départs forcés de Stéphanie de Genlis, Lucy de la Tour du Pin et Germaine de Staël qui, faisant retour sur cette épreuve, insistent sur leur capacité de résistance, de résilience.

Dans son introduction, Pierre Loubier montre bien les implications proprement politiques de la question de lexil et de sa représentation littéraire, car comment prendre la parole publiquement et donner une légitimité à son discours lorsquon a été exclu de la Cité ? Comment parvenir, le cas échéant, à fonder une nouvelle communauté ? Léloignement provoque parfois une salutaire prise de recul par rapport au champ du politique, et est peut-être seul à même de permettre la naissance non plus dun « politicien » mais dun « penseur politique19 ». Ainsi de Rousseau ou bien encore de Necker – étudié par Léonard Burnaud – qui rédige un ouvrage sur ladministration des finances lors de sa première révocation par le pouvoir. Pierre Loubier met également en évidence larticulation entre léloignement de la patrie – originelle ou choisie – et lapparition de nouvelles modalités décriture, que le proscrit fasse lobjet dune importante médiatisation comme Necker, ou quil prenne lui-même la parole. On assiste ainsi à la construction dun nouvel ethos fondé sur un registre tantôt pathétique tantôt polémique, selon quil sagit de relater les épreuves causées par le départ forcé et le dénuement qui sensuit, ou bien dexprimer la colère contre un injuste bannissement et le régime autoritaire qui en est cause. Dans larticle quelle consacre à Benjamin Constant et Germaine de Staël, Lætitia Saintes montre de quelle manière lécriture pamphlétaire en vient à convertir lexclusion illégitime en signe délection. Ces deux écrivains sopposent à Napoléon, tout comme le jeune Nodier, emprisonné fin 1803 puis placé sous surveillance en 1804 pour avoir écrit le pamphlet « La Napoléone » (1802), avant de prendre la fuite pendant six mois en 1805. Or Napoléon devient lui-même une figure majeure de lexil à partir de sa défaite face aux autres nations européennes. Et sa mort en 1821 ne fait quaccentuer le phénomène : Sylvain Ledda montre comment ce véritable « traumatisme collectif20 » trouve à sexprimer dans les nombreuses évocations artistiques de linaccessible tombeau de lancien Empereur.

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À lintérieur de ce passionnant dossier, Roselyne de Villeneuve insiste sur limportance de la figure du proscrit chez Charles Nodier21, véritable matrice dans les liens quelle entretient avec dautres figures majeures de lexclusion – brigand, carbonaro, fou – que lon voit apparaître dans son œuvre22, et élément essentiel pour réfléchir à la façon dont Nodier conçoit lécriture dans un monde en pleine tourmente, où la littérature est nécessairement bouleversée elle aussi. Trois récits font ici lobjet de lanalyse : Les Proscrits (1802), Thérèse Aubert (1819) et Thérèse (1831), tous inspirés par la rencontre avec Thérèse Krist, et au fil desquels se dessine une évolution de lesthétique de Nodier, même si à chaque fois, la représentation de la proscription coïncide avec une « scénographie de lécriture en acte23 ».

À partir dune analyse de la tension entre létymologie du terme proscrit qui désigne originellement « celui qui est banni par voie daffichage, celui qui est écrit dans lespace public pour en être exclu24 » et laffirmation quelque peu provocatrice « JÉcrirai » en tête du premier chapitre des Proscrits, Roselyne de Villeneuve montre tout dabord de quelle manière la figure du proscrit se présente et se revendique comme une figure auctoriale. Il sagit de rendre compte des convulsions de la société en mettant en œuvre – et en fiction – un nouveau régime de lénonciation et de la représentation où « lécriture se dit et se vit comme une proscription25 ». Le style des Proscrits oscille entre évocation du manque et écriture de la surenchère, entre vide existentiel et exacerbation des sentiments – oscillation dont est très significative lalternance entre le « plus » utilisé de façon tantôt négative tantôt intensive – pour aboutir à un « sublime négatif werthérien26 ». Presque vingt ans plus tard, Thérèse Aubert sinscrit, pour sa part, sous le signe du vague, du « je ne 165sais quoi » ; surtout, le voyage dAdolphe, déçu par la société, permet la recherche dun refuge idyllique tout autant que le déploiement dune écriture pittoresque où les descriptions sensibles offrent un nouvel espace de liberté et de bonheur. Mais, en 1831, Thérèse offre un contrepoint ironique aux récits précédents : facteurs de discontinuité narrative et énonciative, la multiplication danecdotes et certains passages libertins ou comiques, manifestent le refus du pathos et une forme dautodérision propre à montrer le soupçon qui pèse sur « le régime classique de la représentation27 » et sur les « descriptions postiches28 » – lexpression est du narrateur – mises à lhonneur dans Thérèse Aubert. Ainsi létude de la figure du proscrit chez Nodier de 1802 à 1831 permet-elle de mettre en évidence lévolution de son esthétique, dans une quête de lécriture « malgré tout, malgré la crise de la représentation29 ». Lécrivain sy montre, comme lexilé, en marge de la société, « depuis long-temps juché sur la tangente de notre monde civilisé30 » pour reprendre la citation par laquelle Roselyne de Villeneuve clôt son article. Bienveillant à légard de tous les proscrits dans ses récits – on peut parler « dune éthique de la réconciliation31 » – Nodier construit toutefois, au fil des textes étudiés, une communauté dexclus où lon trouve « tout ce quil y a de généreux en France32 ». Gageons que les écrivains en font également partie.

Caroline Raulet-Marcel

Université Bourgogne-Franche-Comté

Centre Pluridisciplinaire
Textes et Cultures (CPTC)

1 Marie Mennessier-Nodier, Charles Nodier, épisodes et souvenirs de sa vie, Paris, Didier, 1867, p. 173.

2 Anne Kupiec, Charles Nodier, le politique masqué, Paris, Klincksieck / Critique de la politique, 2018, p. 10.

3 Ibidem, p. 13.

4 Charles Nodier, Le Dernier banquet des Girondins, étude historique, suivie de Recherche sur léloquence révolutionnaire, in Œuvres complètes de Charles Nodier, Paris, Renduel, 1833.

5 Charles Nodier, Euloge Schneider ou la terreur en Alsace, in Souvenirs et portraits, Paris, Renduel, tome 8. Et Saint-Just et Pichegru, in Nouveaux souvenirs et portraits, Paris, Magen et Comon, 1841.

6 Paul Bénichou, LÉcole du désenchantement, Paris, Bibliothèque des Idées, Gallimard, 1992, p. 46.

7 Charles Nodier, De la Palingénésie humaine et de la Résurrection, in Œuvres de Charles Nodier, Rêveries, Paris, Renduel, 1832.

8 Charles Nodier, La Fée aux Miettes, in Œuvres de Charles Nodier, tome 4, Paris, Renduel, 1832.

9 Cité par Anne Kupiec, page 72.

10 Ibidem, p. 98.

11 Charles Nodier, Polichinelle, in Contes en vers et en prose, Paris, Renduel, 1837.

12 Ibidem, p. 112.

13 Ch. Nodier, Les Proscrits, Paris, Lepetit et Gérard, 1802, p. 12-13.

14 J.-L. Diaz, « Quelle histoire littéraire ? Perspectives dun dix-neuviémiste », Revue dhistoire littéraire de la France, Vol. 103, 2003/3, p. 521.

15 Voir D. Rabaté (dir.), LInvention du solitaire, Modernités, no 19, 2003.

16 D. Maingueneau, Le Discours littéraire, Paratopie et scène dénonciation, Paris, Armand Colin, 2004.

17 P. Loubier (dir.), Bannis, proscrits, exilés, Orages, no 17, octobre 2018, p. 12.

18 Ibid., p. 44.

19 Ibid., p. 17.

20 Ibid., p. 141.

21 R. de Villeneuve, « “JéCRIRAI.” Proscription et écriture chez Nodier », in P Loubier (dir.), (dir.), Bannis, proscrits, exilés, op. cit., p. 69-85.

22 Au début de son article, Roselyne de Villeneuve énumère un certain nombre de ces œuvres, essentiellement narratives. Dun point de vue plus directement politique, signalons aussi, sur la question de lexil chez Nodier, la publication en 1818 de la brochure Des Exilés, où lécrivain plaide courageusement la cause des opposants poursuivis par la « chambre introuvable » ultra-monarchiste, élue à lissue des Cent jours. Voir larticle de G. Zaragoza, « Nodier et le pouvoir », in M.-H. Girard (dir.), Les Intellectuels face au pouvoir (1815-1870), Dijon, EUD, 1996, p. 9-19.

23 R. de Villeneuve, « “JéCRIRAI.” Proscription et écriture chez Nodier », art. cité, p. 76.

24 Ibid., p. 68.

25 Ibid., p. 76.

26 Ibid., p. 84.

27 Ibid., p. 83.

28 Ibid., p. 84. Lexpression est de Ch. Nodier dans Thérèse, Œuvres complètes, Paris, Renduel [1832-1837], t. 10, p. 85.

29 Id.

30 Ch. Nodier, « Des auteurs du xvie siècle quil convient de réimprimer » [1835], Feuilletons du Temps, éd. de Jacques-Remi Dahan, Paris, Garnier, t. 1, p. 487.

31 R. de Villeneuve, « “JÉCRIRAI.” Proscription et écriture chez Nodier », art. cité, p. 72.

32 Id. La citation provient de Ch. Nodier, Thérèse, op. cit., p. 108-109.