Résumé : L’étude de la réception d’Ann Radcliffe, de Clara Reeve, de Mary Shelley, de Charles Maturin et de Matthew G. Lewis dans la presse anglo-saxonne jusqu’en 1840 montre que seuls les deux derniers ont suscité une forte réprobation. Le roman gothique se fait le support de discours critiques qui plaident pour une moralisation de l’écriture romanesque et qui s’interrogent sur les rapports entre le lectorat et la fiction. Cette double interrogation fait du genre gothique un cas exemplaire des débats sur la fiction.