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Classiques Garnier

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Conférences et communications

- 27 avri12012 à l'université de Montpellier, Claude-Pierre Perez  : « Claudel romantique  ?  », dans le cadre du colloque « Réévaluations du romantisme  ».
- 25 mai 2012 à l'université de Haute-Alsace, Catherine Mayaux  : « Paul Claudel et le Japon  :culture et création  », dans le cadre des Journées Doctorales Européennes, Humanités 2012.
-14 juin à l'université de Paris Est Marne-La-Vallée, Didier Alexandre «  La Ville de Claudel et le théâtre anarchiste  », dans le cadre du colloque consacré à «  La littérature à l'épreuve des arts populaires (1870-1945)  ».
-14 juin à l'université de Paris Est Marne-La-Vallée, Emmanuelle Kaës «  De la poétique à l'écriture dramatique  :formes et enjeux de la langue popu- laire chez Claudel  », dans le cadre du colloque consacré à «  La littérature à l'épreuve des arts populaires (1870-1945)  ».
-18 juin 2012 à l'université fédérale du Rio Grande Do Norte, NaMinas Geiras, Catherine Mayaux  : «  Two forgotten letters  : when Claudel and Saint- John Perse write about Joyce and Conrad  », dans le cadre de la Conférence internationale du Bloomsday.
- 2 août 2012 à Trebeurden, conférence de Bernard Hue  : « Claudel entre le Diable et le Bon Dieu  » - IVe session de « Culture et Foi  », Paroisse de Pleumeur-Bodou.
- Septembre 2012 à l'université Aoyama Gakuin au Japon, quatre conférences du Professeur Shinobu Chujo sur  : « Le Japon qu'a vu le poète- ambassadeur  », dans le cadre de l'Open College.

Théâtre


Du 26 au 29 septembre 2012 à Paris, théâtre de la Jonquières  :l'Échange, par la Compagnie Par-delà le soleil, mise en scène collective.



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106 - Du 12 septembre au 27 octobre 2012 à Paris, crypte de l'église Saint- Sulpice  :Jeanne d'Arc au bûcher, par la Compagnie Théâtre en pièces, mise en scène d'Emmanuel Ray [Reprise].
- 25 et 26 octobre 2012 à Charenton-le-Pont, au Théâtre des 2 Rives l'Échange (première version), mise en scène de Valérie Castel Jordy, Compagnie L'Explique-Songe [Reprise, voir le compte rendu d'Armelle de Vismes dans le Bulletin 202 p. 67-70].
- Du 15 novembre au 23 décembre 2012 à Versailles, au Théâtre Montansier L'Annonce faite à Marie dans la mise en scène de Jean-Daniel Laval.

Film

- 7 juin 2012 à Paris, Espace Georges Bernanos  :Tout est fini pour moi de ce qui meurt Paul Claudel et la Cantate à trois voix, un film de Michel Itty.
La commémoration voulue l'an passé par le Père Dominique Michel, Président de l'Académie des Arts, Lettres et Sciences de Lyon, du centenaire de la Cantate à trois voix a inspiré Michel Itty. Il en est résulté avec l'aide de cinq comédiens un film dont les partis-pris esthétiques sont aussi exigeants que convaincants  : de superbes images présentées sur le texte dit par les acteurs en voix « off  ».
Le scénario se déroule en deux parties  : Le spectateur découvre d'abord l'environnement dans lequel Claudel a écrit La Cantate à trois voix, tout en écoutant des lettres écrites à Gabriel Frizeau ou André Suarès et de beaux extraits de ce qu'on nomme le « Livre d'Hostel  »qui racontent l'attachement de Claudel à cette région des bords du Rhône, à cette demeure ferment des liens profonds qui unissent les membres de sabelle-famille (rappelons l'admiration qu'il voue à son beau-père l'architecte de Fourvière, l'amitié qui existe entre le poète et sabelle-soeur Elisabeth, fille de René Bazin). Ces extraits composent un récit qui permet de suivre pas à pas le poète depuis l'époque de ses fiançailles jusqu'à l'été où il écrit la Cantate. C'est ainsi toute l'atmosphère esthétique, le cadre concret et humain dans lequel a surgi le grand Poëme qui apparaissent au spectateur et auditeur. Il entre par là en familiarité, en co-naissance avec la genèse du texte, guidé par la ferveur de toute l'équipe artistique.
La seconde partie s'enchaîne, sans solution de continuité  : la quasi-totalité du texte est dite (seules sont laissées de côté quelques répliques des dialogues). Une véritable gageure pour les actrices (Isabelle Andréani en Laeta, Françoise Thuriès en Fausta et Jacqueline Danno en Beata), dont il faut saluer la totale réussite  : en effet, il leur a fallu enregistrer le texte «  à l'aveugle  »avec pour seul

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appui les indications du chef d'orchestre (le mot n'est pas usurpé ici) Michel Itty. Beauté des voix, parfaite harmonie des timbres, à la fois absolument indi- vidualisés et se fondant dans les dialogues -dits assez rapidement, avec joie et ferveur - au point de donner l'impression d'une seule et même femme, élan de l'émotion perceptible dans la diction de chacune. Tout ceci à raccorder au centième de seconde près à de très belles images de soleil, de flore rhodanienne, de masque blanc et or, ... -comment décrire tout le subtil contrepoint tissé entre le rythme des images et celui de la diction, entre la tonalité des couleurs et celle des voix ;entre les séquences filmées de la première partie et celles de la seconde, aussi  ?Une réelle prouesse technique.

Ces images qui nous sont données à contempler sont parfois des images « exclusives  », telles celles tournées à Hostel et à Lyon dans l'institution charitable fondée par une tante de Reine Sainte Marie Perrin où eut lieu le mariage. Il y a là quelques documents absolument inédits dont nous devons la découverte à la ténacité et à la force de conviction de Michel Itty. Il faut d'ailleurs souligner que c'est là le tout premier film sur Paul Claudel et sabelle-famille, les Perrin (la tradition lyonnaise accorde aux aînés de famille d'accoler Sainte Marie au patronyme) qui compta beaucoup dans le parcours humain, artistique et spirituel de l'écrivain.
Voici donc comment l'Office Parisien d'Édition et de Réalisation Artistique, fondé parle cher et regretté Louis Fournier et toujours dirigé parle courage de Marie-Rose Carlié, reprend son long et beau service de l'oeuvre claudélienne. Si l'on pouvait oser une suggestion, il y aurait peut-être là matière à deux films distincts formés chacun de l'une des deux parties. Le récit mériterait en soi une présentation « individuelle  », et l'on aimerait d'autre part pouvoir entendre l'intégralité du Poëme.
Le film n'est pas commercialisé, mais on peut demander au siège d'O.p.é.r.a (25 rue des Lions Saint-Paul 75004 Paris, tel  : 01 81 29 41 24) une séance de projection « clé en mains  » au cours de laquelle Michel Itty présentera son travail et le Poëme.
Christelle BxuN
Télévision

-12 et 18 août 2012 sur France 5  : « Paul Claudel le voyageur enraciné  » film de Bruno Ulmer diffusé dans le cadre de la série  : « Une maison, un écri- vain  », dirigée par Patrick Poivre d'Arvor. On était en droit de s'interroger à l'annonce de la programmation d'un numéro consacré à Paul Claudel dans la série conçue par Patrick Poivre d'Arvor sur France 5, « une maison, un écri- vain  »  :une maison... oui mais laquelle  ? Le château de Brangues  ? La maison

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familiale de Villeneuve-sur-Fère  ? Ou, toute proche de cette dernière, la maison natale de Paul Claudel, l'ancien presbytère du village  ?Paul Claudel, le voyageur enraciné, le film de Bruno Ulmer, diffusé une première fois le dimanche 12 août en soirée, ne choisissant pas vraiment et passant sous silence la maison familiale de Villeneuve, propriété aujourd'hui des descendants de Louise, témoigne de cet embarras mais, dans une large mesure, emporte l'adhésion par sa finesse et son sens des correspondances. Convoquant des films d'archives, aussi bien archives familiales que bandes d'actualité, le réalisateur souligne d'entrée de jeu le contraste entre la tardive vie paisible de Claudel, père de famille à Brangues, et celle du « voyageur orageux  » qu'a menée le diplomate tout au long de sa carrière, avant d'en venir enfin aux racines que suggère par le titre, à la très modeste demeure natale du Tardenois, présentée comme à la source de la double vocation, vocation de poète et vocation de voyageur.

Marie Victoire Nantet et Violaine Bonzon qui reçoivent le spectateur dans le salon rouge du château, évoquent la vie quotidienne « très ritualisée  » du poète à la fin de sa vie et tissent aussi les fils nombreux qui unissent la demeure au Soulier de satin ou à Rimbaud. De son côté, Madeleine Rondin, dans le presbytère de Villeneuve-sur-Fère (en cours de réhabilitation), nous invite à sortir de la maison sur les pas de Claudel, à passer par le lavoir de la Sybille, le chemin des vignes et arriver à la « Hottée du diable  »dont les rochers aux formes tourmentées résonnent aussi bien dans l'oeuvre de Paul que de Camille. Si le film nous engage donc, dans cette seconde partie, à nous échap- per hors les murs, c'est pour l'essentiel en écho à l'attirance pour le monde et à la fascination pour l'Est, l'Orient, la Chine et le Japon rappelées à plusieurs reprises auparavant, entre autres par Olivier Py et l'évocation que Claudel a laissée dans son Journal du salon chinois. La cohésion entre les deux parties est ainsi assurée. La qualité indéniable de la photographie très soignée du film restitue avec délicatesse l'atmosphère du château, la pénombre du salon chinois, l'indolence du salon rouge, le silence des couloirs et du grand escalier, la somnolence des champs alentour, elle sait capter également l'inquiétude menaçante des nuages dans le ciel du Tardenois.
Ce film, très riche en images et en évocations de la vie, de l'esprit et de l'oeuvre de Claudel, laisse cependant quelques regrets  :pourquoi notamment limiter à quelques trois et ou quatre secondes les prises de vue d'archive  ? L'impatience du zapping télévisuel contamine manifestement à son tour les programmes culturels... Pourquoi s'éloigner, alors que le temps est compté, dans toute une digression sur le Soulier de satin  ?Les propos à ce sujet des deux petites-filles du poète, ne s'éloignant pas du fil conducteur, étaient suf- fisants. Comment ne pas s'agacer enfin devant le ton emphatique de certain commentaire off  : «  le rêve de Paul Claudel [...] se pose pour toujours entre les murs du château de Brangues et il raconte dans chacune des pièces comme
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autant d'étapes un long, très long voyage...  ». Toutefois le seul vrai regret que laisse cette série télévisée, calibrée au format de vingt-cinq minutes, c'est de n'avoir pas décidé, pour l'occasion, de consacrer un film à chacune des demeures. Le film nous montre bien que la matière n'aurait pas manqué...

Jacques Parsi

Parutions

José Maria Sert (1874-1945) Le Titan à l'ceuvre, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, 2012. [Catalogue de l'exposition consacrée au peintre catalan ami de Paul Claudel  :José Maria Sert, Petit Palais à Paris].
— Gabriel Magnat  :Victor Magnat, 21 juillet 1882-5 janvier 1968, comédien, directeur de théâtre, professeur au conservatoire de Lyon, 2012. [Plaquette consacrée à Victor Magnat qui fut Pierre de Craon dans l'Annonce faite à Marie, mise en scène de Lugné-Poe en décembre 1912].

Journées du patrimoine

- 14 septembre 2012 dans l'église de Brangues  : «  Le moment est venu d'être un homme  :Paul Claudel répond les Psaumes  », mise en scène et interpré- tation de 16 psaumes par Stéphane Daclon, Rose Bacot clarinettiste et Antoine Assaf à l'orgue. Responsable  :François Claudel.
- 15 et 16 septembre 2012 au château de Brangues  : «  La Danseuse  » lecture spectacle autour de Camille et de Paul Claudel par le Collectif «  La Rivière qui marche  »avec Suzanne Cloutier et Isabelle Morin, sous l'égide des Nouvelles Rencontres de Brangues en partenariat avec Les Amis du château de Paul Claudel.

Camille et Paul Claudel à Meaux

Du 18 octobre au 3 novembre 2012  : exposition consacrée à Camille et à Paul Claudel à la médiathèque de Meaux, en partenariat avec l'Association Camille et Paul Claudel en Tardenois.
— Autres manifestations  : «  L'oeuvre de ma soeur, ce qui lui donne son intérêt unique, c'est que tout entière, elle est l'histoire de sa vie  » (20 octobre


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conférence de Marie-Victoire Nantet) ;L'Échange (24 octobre) dans la mise en scène de Xavier Lemaire [Reprise, voir compte rendu d'Armelle de Vismes dans le Bulletin 202 p. 67-70] ; « Paul Claudel, un écrivain diplomate face à la Grande Guerre  » (25 octobre  :conférencier non précisé).


Distinction

- Le prix Georges Dumézil (médaille d'argent) a été attribué par l'Académie française à Emmanuelle Kaës, pour son ouvrage  :Paul Claudel et la langue, Garnier 2012. [Mireille Ruppli en a rendu compte dans le Bulletin 204 p. 54-56].




























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