Résumé : Dans ce texte, la librettiste de L’Annonce faite à Marie témoigne a posteriori du processus de création du livret, antérieur à la composition de la partition. Elle revient sur son cheminement personnel vis-à-vis de la pièce à laquelle elle était d’abord hostile. Elle présente les choix effectués après avoir comparé les différentes versions depuis La Jeune Fille Violaine, dans le double souci de permettre une réévaluation du rôle de Mara, et de rendre accessible la pulsion vitale qui traverse la spiritualité claudélienne, au rebours du cliché doloriste et dogmatique qui lui est souvent attaché.