Résumé : Malgré ses distances vis-à-vis le catholicisme, Maurice Merleau-Ponty estimait beaucoup l’œuvre de Paul Claudel. En prenant comme cible un passage caractéristique de la Phénoménologie de la perception (1945) du philosophe, cet essai montre que son texte emprunte non seulement concepts et vocabulaire de la Traité de la co-naissance au monde et de soi-même (1907) de Claudel, mais se trouve profondément inspiré par l’événement séminal du texte du poète : l’Incarnation de Dieu en Jésus-Christ.