Résumé : Cet article s’intéresse à la manière dont Claudel revalorise la faute de grammaire, en lui attribuant des fonctions rythmiques et énergétiques. Pour le poète, l’incorrection syntaxique est en effet le signe de l’expressivité première du langage. Accueillir l’incorrection permet de traduire une énergie caractéristique de l’oralité, vue comme source de la langue et de la poésie. En ce sens, Claudel rejoint un primitivisme littéraire exploré par des écrivains comme Nerval, Aragon ou Larbaud.