ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Société Paul Claudel,
Assemblée Générale du 26 janvier 2019

Chers amis,

Nous voici réunis dans un Paris troublé et une France qui commence l’année dans l’incertitude sociale, politique et disons même humaine. Souhaitons pour notre pays l’apaisement et pour vous et les vôtres, santé et bonheur. Une nouvelle fois nous devons à Joël Huthwohl le privilège d’être si bien accueillis à la BNF et nous l’en remercions chaleureusement.

En 2018, nous avons eu la tristesse de voir disparaître plusieurs de nos chers claudéliens. Le Père Xavier Tilliette qui pendant tant d’années n’a cessé de participer merveilleusement au maintien de la pensée claudélienne, la Sœur Sadayo Satomi, religieuse du Sacré-Cœur de Jésus, professeur émérite de l’Université du Sacré-Cœur de Tokyo, Bruno Curatolo, professeur émérite à l’Université de Franche-Comté, Gérard Lanvin, sculpteur et membre de l’Académie des Beaux-Arts, Dominique Rozan, sociétaire de la Comédie-Française, Chantal Bronner comédienne et Jean Piat comédien, qui, tous trois, ont interprété des rôles importants du théâtre de Paul Claudel. Levons-nous pour une minute de silence en leur mémoire.

Nous tous, claudéliens, avons de la chance puisqu’en l’année 2018 nous avons pu commémorer, comme nous l’avions souhaité, le cent cinquantième anniversaire de la naissance de Paul Claudel. Nous devons, avant tout, rendre hommage à tous les promoteurs des nombreuses manifestations qui ont été organisées, en France et à l’étranger, pour célébrer cet anniversaire, colloques, tables rondes, théâtre, lectures, conférences, expositions, concerts, publications, évocations diverses à Villeneuve-sur-Fère, sa terre natale, et à Brangues, dans le cadre des journées de Brangues, articles de journaux et de revues, un ensemble impressionnant qui restera dans nos mémoires.

Nous avons publié un livret pour les signaler, les uns et les autres ; nous avons pris les mesures et les contacts nécessaires pour le succès de cette entreprise collective et les résultats ont pleinement répondu à notre attente.

Il faut souligner que les évocations claudéliennes de l’année se sont intéressées à l’homme Paul Claudel, à l’écrivain et au diplomate, vérités inséparables et complémentaires de cette si riche personnalité. Elles ont été également le fait de claudéliens très divers et provenant de nombreux pays.

Pour illustrer ce propos, ne pouvant être exhaustif, je voudrais rappeler quelques évènements explicitement soutenus par la Société Paul Claudel qui ont marqué l’année, tout en soulignant l’importance et la qualité de toutes les autres manifestations.

Le colloque organisé par le Professeur Didier Alexandre à Sorbonne-Université évoquait « Paul Claudel, résolument contemporain » avec de nombreux thèmes parmi lesquels : le poète et son siècle, les trésors claudéliens de l’INA, des amitiés poétiques incertaines ou aux contenus différents, le poète et le lyrisme, diplomatie et poésie, Claudel et quelques-uns de ses contemporains, Claudel et la technique, Claudel et la mise en scène.

Le Japon, sous la responsabilité scientifique du Professeur Shinobu Chujo, a traité, à la Maison franco-japonaise de Tokyo, du « Japon de Paul Claudel », ses points de vue sur le Japon, vision sous l’angle des sciences religieuses, le pont, diplomatique et culturel, entre la France et le Japon, le poète inspiré par le Japon dans les Cent phrases pour éventails.

Le colloque organisé par le Professeur Dominique Millet-Gérard à la Villa Finaly à Florence, s’attachait à plusieurs thèmes : « Autour du Verbe, Sons et Images, Orient et Occident, Claudel et la Russie ».

La table ronde organisée par le Collège des Bernardins était consacrée à « Claudel et la cathédrale », sujet d’envergure qui convenait à ce haut lieu. Le grand acteur de la Comédie-Française, Didier Sandre, l’achevait par une admirable lecture d’extraits de La Messe là-bas.

Ces exemples confirment, s’il en était besoin, le vaste domaine de l’univers claudélien et les liens profonds qui persistent entre lui et nos 117préoccupations contemporaines. Il faut sa profondeur et son originalité pour qu’il suscite encore autant d’intérêt dans notre monde troublé et changeant qui a besoin de repères. La pensée de Paul Claudel, telle que nous la transmet son œuvre, en est l’un d’eux, ce que démontrent, à l’évidence, les commémorations qui ont célébré son cent cinquantième anniversaire.

Enfin, je veux, en terminant, rendre hommage à Didier Alexandre qui a été, pendant de longues années, notre brillant secrétaire général et qui a souhaité, tout en restant bien sûr actif avec nous, prendre du recul. Je remercie Catherine Mayaux d’avoir accepté de lui succéder et c’est elle qui va vous présenter dans un instant le rapport moral. Je veux également accueillir et remercier les trois nouveaux administrateurs que nous allons vous proposer d’élire, Louis de Vigouroux d’Arvieu, de la nouvelle génération de la famille de Paul Claudel, Emmanuelle Kaës et Pascal Lécroart, deux infatigables et éminents claudéliens.

Je passe la parole à Catherine Mayaux, puis à Francis Turlotte et à François Claudel et vous remercie de l’attention que vous avez bien voulu me prêter.

Hubert Martin

Président de la Société Paul Claudel

La Société Paul Claudel transmettra le rapport moral et le rapport financier à tout adhérent qui en présentera la demande.