Résumé : En dégageant le thème de la « respiration » comme fil conducteur, cet article montre comment la pratique calligraphique de Paul Claudel a créé, dans Cent phrases pour éventails, un monde animé par le souffle. Rendu perceptible par le noir du tracé et le blanc de la page, il est en effet étroitement lié au corps du poète, à la matérialité du livre et au dynamisme des mots. Dans cette expérience foncièrement sensible de la calligraphie, Claudel n’hésitait pas à profiter des nouveaux moyens d’expression découverts en Extrême-Orient, pour réaliser son propre « Art poétique ».