Résumé : L’exemplaire annoté du Soulier de satin que Paul Claudel fait parvenir à Jean-Louis Barrault en octobre 1942 témoigne de l’attention particulière que l’écrivain réserve à la mise en voix de sa pièce. Son étude et sa confrontation avec l’enregistrement sonore du spectacle en 1944 permettent d’observer la modernité de la diction claudélienne au théâtre français, les efforts du poète pour concilier les exigences de la lyre et les impératifs de la scène, et la capacité du dramaturge à inspirer le jeu des comédiens.