Résumé : La correspondance de Claudel et Suarès témoigne d’une amitié littéraire lourde de malentendus. Claudel veut convertir Suarès qui a soif d’un dieu qui n’est pas le Dieu catholique. Suarès sacralise la littérature. Ils ne partagent donc pas une même idée de littérature : pour l’un, elle est au service de Dieu, pour l’autre elle est objet de culte. Cette différence scelle, très vite, l’échec de la conversion et dicte des jugements divergents sur la vie littéraire et les gens de lettres.