Résumé : Cet article offre une réflexion à partir de l’expression « Me voici », utilisée par Paul Claudel au début de Tête d’Or, son premier grand drame. Cette formule renvoie à l’idée de réponse à un appel, d’engagement, de promesse, de consentement, de témoignage. Elle renseigne aussi sur la question de la présence au théâtre et permet de mieux comprendre en quoi l’écriture dramatique a offert à Claudel un support idéal à l’expression de son drame intérieur et une forme pour partager cette part invisible de lui-même avec autrui.