Assemblées générales extraordinaire et ordinaire du 25 janvier 2014 de la société Paul Claudel
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Bulletin de la Société Paul Claudel
2014 – 1, n° 212. Correspondance Paul Claudel - Édouard Herriot - Pages : 83 à 87
- Revue : Bulletin de la Société Paul Claudel
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN : 9782812428593
- ISBN : 978-2-8124-2859-3
- ISSN : 2262-3108
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-2859-3.p.0083
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 19/05/2014
- Périodicité : Quadrimestrielle
- Langue : Français
Assemblées générales extraordinaire
et ordinaire du 25 janvier 2014
de la SOCIÉTÉ PAUL CLAUDEL
Bibliothèque nationale de France,
salle des Commissions, 5 rue Vivienne, Paris
Message du Président Hubert Martin
Chers membres de la Société Paul Claudel, chers amis,
Je suis heureux de vous accueillir aujourd’hui pour nos assemblées et je remercie notre administrateur Joël Huthwohl de nous avoir permis, si généreusement, de le faire ici, à la Bibliothèque nationale de France.
Notre Conseil d’administration a jugé nécessaire de vous proposer une mise à jour de nos statuts et nous avons préféré vous proposer une refonte générale plutôt qu’un patchwork de modifications partielles. Le rapport du Conseil d’administration que je vous lirai tout à l’heure vous indiquera les principaux changements qui ne touchent pas à l’essentiel, l’objet social de notre association. J’espère que vous voudrez bien approuver les résolutions correspondantes.
L’Assemblée générale ordinaire se déroulera ensuite comme d’habitude et elle sera suivie du rappel par François Claudel des principaux événements théâtraux de 2013.
Puis nous aurons le grand plaisir d’écouter Antoine d’Ormesson, le compositeur, professeur et musicologue, que nous admirons, qui nous présentera sa nouvelle œuvre d’opéra, écrit fidèlement sur L’Échange, en dialoguant avec Pascal Lécroart. Je vous invite à aller assister en mars prochain à la salle Gaveau à l’une de ses représentations. Nous avions beaucoup apprécié à Saint-Roch, il y a quelques années, son très beau Chemin de croix claudélien.
Je veux maintenant vous donner des nouvelles d’Henri Claudel et de Renée Nantet. Henri, qui aura cent deux ans cette année, a dû subir,
après une chute, une opération, qui s’est heureusement bien passée, il s’en remet progressivement. Renée a eu aussi quelques ennuis mécaniques, mais, bien entourée dans son monastère ariégeois, elle se rétablit tout à fait. À travers François et Marie-Victoire, nous leur souhaitons de se guérir complètement très vite.
En fin d’année, Geneviève Page a été promue officier de la Légion d’honneur. Je l’en ai chaleureusement félicitée au nom de tous ; elle m’a dit ses regrets, absente de Paris, de ne pouvoir être avec nous aujourd’hui.
Comme vous l’avez lu dans notre dernier bulletin, nous avons déploré la disparition en 2013 de trois éminents claudéliens, Jean Bastaire, Christelle Brun et James Lawler. Je vous demande un moment de silence et de recueillement, en hommage à leur mémoire.
Cette année verra, nous l’espérons, la sortie du film réalisé par Florence Bonnier que nous avons aidée à obtenir une subvention du Conseil général de l’Isère. Ce film, Claudel, un autre regard, est bâti notamment autour d’interviews de Renée Nantet, ce sera une remarquable réalisation.
Sur le plan de nos instances, je vous signale la transformation du Conseil consultatif en Comité d’honneur, terme mieux adapté à la réalité. Je remercie ses membres qui ont accepté cette modification.
Cette année la messe traditionnelle du 21 février à Notre-Dame nous permettra d’entendre un violoniste syrien Monsieur Nejami Succari que nous devons à Madame Gertrud de Peyronnet.
En terminant je fais appel à votre soutien et à votre générosité. Nos finances sont au plus bas, nous aurions vraiment besoin de nouveaux membres et abonnés au bulletin et je vous remercie de l’action que vous pourrez mener à cet effet.
Nous allons passer maintenant à nos assemblées.
Rapport moral du secrétaire général
Didier Alexandre
Cette année claudélienne aura vu la réalisation d’un projet que Renée Nantet appelait depuis longtemps de ses vœux. Le 4 avril 2013, à l’université de Michigan, aux USA, dans le département de musique, l’intégrale de L’Orestie de Paul Claudel et Darius Milhaud a été interprétée. En juin 2013, au théâtre morave d’Olomouc en
République tchèque, a eu lieu la création mondiale d’un opéra inspiré de L’Annonce faite à Marie. Il faut voir là des symboles : la rencontre, dans les lieux de l’exil, qui furent aussi les pays de grandes missions diplomatiques de Claudel, du théâtre, de la musique, du souvenir du serviteur de la France. 2013 aura été scandée par quelques autres manifestations publiques, et certaines très officielles, qui ont rappelé quelle place Paul Claudel et son œuvre ont tenue dans l’image que la France a dans le monde. Ce sont avant tout des colloques, évidemment, que Didier Alexandre souhaite évoquer. Le 14 février 2013 à la Maison de la culture du Japon à Paris, s’est tenue la conférence de Christine Vendredi-Auzanneau et Murielle Hladik sur le sujet du « Climat, architecture et nature – Antonin Raymond et les métissages de l’architecture japonaise ». D’autres conférences ont croisé l’histoire de l’œuvre et la vie de Claudel. Ainsi en avril 2013 au théâtre de l’Odéon, une lecture d’extraits de L’Échange de Paul Claudel suivie d’un entretien, sur le thème de l’exil, entre Michel Lioure et Jean-Yves Tadié. En janvier 2013 à Boston, en janvier 2014 à Chicago, la Paul Claudel Society a consacré ses travaux aux héros et anti-héros claudéliens, puis aux Amériques telles qu’elles sont vues par Claudel, enfin à la question du théâtre et de la poésie. Éric Touya, Christophe Ipolllito, Pascale Alexandre, Monique Dubar, Sergio Villani ont contribué à l’éclat de ces journées. Dans le même esprit, le 12 avril 2013 à l’ENS de Lyon, une journée d’étude a été organisée par Mireille Mosco-Lena et Anne Pellois sur « L’expérience d’Hellerau : laboratoire de la scène, utopie de la cité », en relation avec l’exposition : Hellerau : l’atelier de l’art futur, accueillie du 9 au 14 juin par l’Institut Goethe de Lyon. Enfin, dernier exemple tout aussi symbolique, les 5 et 6 octobre 2013 à la Maison franco-japonaise de Tokyo a eu lieu un colloque consacré au « Rapprochement franco-japonais dans l’entre-deux-guerres » dont Claudel fut un des grands acteurs. Dans le cadre de la séance consacrée à « Paul Claudel ambassadeur de la langue et de la culture françaises » ont été données deux conférences de Chûjô Shinobu sur « La fondation de la Maison franco-japonaise en 1924 » et de Michel Wasserman sur « La fondation de la Maison franco-japonaise du Kansai en 1927 ». Si l’exposition tenue du 9 au 28 juillet 2013 au musée Cernuschi à Paris sur le sujet « Pékin-Hankou, financement et construction de la première grande ligne ferroviaire chinoise (1899-1905) » s’éloigne de l’œuvre, elle honore l’action de Claudel, pour qui l’économie, l’œuvre, et l’action politique n’étaient pas très éloignées.
Le bilan des publications claudéliennes est tout aussi révélateur. Il faut saluer le très beau numéro des Paul Claudel Papers (volumes VIII-X, October 2012), que l’on doit aux efforts de Sergio Villani, Éric Touya et Nina Hellerstein, qui maintiennent la qualité des études claudéliennes aux USA. Bien des articles, de Jean Bastaire, Michel Autrand, Christophe Langlois, Sylvie Gasagne, explorent l’œuvre, les rapports aux peintres, à l’institution catholique, ou à la question juive. Autant de reflets de la diversité de sujets d’étude qu’appellent les textes de Claudel. Il faut enfin saluer la publication du livre d’Ayako Nishino, Paul Claudel, le nô et la synthèse des arts, chez Garnier qui, avec méthode et rigueur, livre une étude parfaitement informée et savante, et corrige çà et là dirait Claudel, bien des malentendus encore aujourd’hui entretenus par certains chercheurs sur Claudel et le nô, d’autres genres littéraires japonais, l’esprit japonais lui-même.
Brangues, enfin, est un autre temps fort de la vie de notre société. Les nouvelles Rencontres se sont tenues à Brangues du 5 au 7 juillet 2013 et présentaient un format allégé. Au programme : trois représentations de L’École des femmes de Molière sous le chapiteau des Tréteaux de France ; une lecture-spectacle d’extraits du Ravissement de Scapin de Claudel à la Ferme ; la lecture sous le tilleul d’un texte de Ricardo Montserrat inspiré de L’École des femmes ; et deux ateliers de lecture à voix haute animés par Robin Renucci. Il faut saluer la ténacité de Marie-Victoire Nantet qui ne renonce jamais à entretenir la flamme du théâtre dans le foyer de la famille.
François Claudel, comme chaque année, fait le bilan de l’année théâtrale de Paul Claudel. Didier Alexandre souhaite néanmoins saluer la création mondiale de L’Échange, l’opéra d’Antoine d’Ormesson créé à la salle Gaveau en mars 2013, dont Antoine d’Ormesson et Pascal Lécroart s’entretiendront dans la dernière partie du programme de l’Assemblée générale.
Didier Alexandre donne la parole à François Claudel afin qu’il présente la vie théâtrale de Claudel durant l’année 2013.
Rapport financier du trésorier Francis Turlotte
(1er janvier 2013 – 31 décembre 2013)
A – Recettes |
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Abonnements |
3 916 |
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Abonnements étrangers |
2 227 |
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Cotisations |
2 331 |
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Ventes livres et bulletins |
54 |
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Recettes manifestations |
440 |
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Subvention CNL |
2 882 |
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Subvention Fédération |
480 |
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Produits exceptionnels |
400 |
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Total des recettes |
12 730 |
€ |
|
B – Dépenses |
|||
Bulletins (3 numéros) |
8 505 |
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Frais de communication |
70 |
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Fournitures administratives |
348 |
||
Honoraires |
1 076 |
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Frais de manifestations |
1 359 |
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Frais postaux |
384 |
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Déplacements et réceptions |
846 |
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Frais bancaires |
122 |
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Total des dépenses |
12 710 |
€ |
|
C – Solde : positif. |
Bénéfice |
20 |
€ |
D – Trésorerie au 31/12/2013 |
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Chèques postaux |
1 641 |
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Valeurs mobilières |
2 354 |
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Trésorerie disponible |
3 995 |
€ |
Le Président Hubert Martin procède au vote : le rapport moral et le rapport financier sont adoptés à l’unanimité.
Après une pause de quelques minutes, la société entend, avec un immense plaisir, Pascal Lécroart et Antoine d’Ormesson s’entretenir autour de L’Échange.
À 17h00 l’Assemblée générale prend fin par un cocktail.