Résumé : L’intérêt que prend Montaigne à la démarche étrange et déconcertante de ses propres pensées invite à une « redescription » globale des Essais selon une perspective cognitive qui insisterait sur le caractère « incarné » de cette pensée aux niveaux thématique et expressif ; sur la relation entre réflexion et pré-réflexion ; sur le rôle de l’imagination contrefactuelle ; et sur la nécessité d’un constant travail d’accommodement pour atténuer les effets d’une dissonance cognitive endémique.