Résumé : Cet article interprète une occurrence du mot dessein au cœur des Essais, qui parait dans II.8, « De l’affection des peres aux enfans », à l’aune de la force métaphorique, sémantique et visuelle de la ligne et de la linéarité dans la pensée de Montaigne. Il s’agit ici de comprendre le « dessein » des Essais comme quelque chose de non-téléologique, d'égarant, d'« extravagant », afin de proposer une alternative aux lectures « intentionnalistes » qui cherchent à trouver un fil rouge dans le texte.