Aller au contenu

Classiques Garnier

Sur le sens du retrait (ou de la retraite) dans l’œuvre de Montaigne

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne
    2020 – 2, n° 72
    . Saveur du savoir Mélanges Alain Legros
  • Auteur : Perona (Blandine)
  • Résumé : Cet hommage souligne combien l’exploration de la librairie et des Essais ont permis à Alain Legros de montrer la richesse du sens du « retrait » ou de la « retraite » pour Montaigne. Alain Legros a révélé ainsi, après et avec Montaigne combien écriture et lecture étaient un jeu, sinon indispensable, du moins salutaire.
  • Pages : 63 à 70
  • Revue : Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406113560
  • ISBN : 978-2-406-11356-0
  • ISSN : 2261-897X
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-11356-0.p.0063
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 25/01/2021
  • Périodicité : Semestrielle
  • Langue : Français
  • Mots-clés : Montaigne, herméneutique, belles lettres, art de vivre, otium
63

Sur le sens du retrait
(ou de la retraite)
dans lœuvre de Montaigne

Pour prévenir les déceptions inhérentes aux relations humaines, pour échapper à langoisse dabandon, rien de tel quun bon giron, fût-il imaginaire !

Alain Legros, « Montaigne en son giron1 », p. 183.

Jai appris avec Montaigne et Alain Legros, autre auteur des Essais2, que se retirer permettait dêtre plus présent·e au monde, parce que plus libre. La retraite, dit Alain Legros, après Sénèque et Montaigne, fait que le « temps » devient « vie3 ». Ces quelques lignes voudraient être un temps de retraite et de vie, mais constitueront au moins, je lespère, une exploration, sur les traces dAlain Legros, des lieux des retraites montaigniennes quil connaît si bien4. On peut relire plusieurs des textes dAlain Legros en suivant ce fil du retrait. Parti·e aux champs, on se retrouve à déchiffrer attentivement les « peintures et inscriptions » de la 64librairie qui se fait « giron » accueillant ; en outre, comme lon sait que visiter la maison et visiter le livre vont de pair avec Alain Legros5, on reparcourt alors les Essais – le chapitre « Des trois commerces » en particulier – dun œil neuf, et lon trouve, dans les marges de lExemplaire de Bordeaux déchiffrées par le spécialiste de la main de Montaigne, les signes tangibles du bénéfice du retrait dans les livres.

Dans le chapitre « Que nostre desir saccroist par la malaisance », Montaigne affirme avec force que sa « maison » est une retraite ouverte, quand pourtant, du fait des guerres civiles, les « parentez mesmes deviennent infiables6 » : « Je [] rens la conqueste de ma maison lasche et traistresse : Elle nest close à personne, qui y heurte7 », écrit-il. Dans Montaigne aux champs, Alain Legros et Anne-Marie Cocula nous apprennent à ce sujet que Montaigne est alors en rupture avec son père, quil « ne semble pas faire grand cas du système défensif8 » dont il hérite, sans doute parce quen effet le « dispositif de protection » est « intériorisé9 ». Lauteur des Essais se retire dans un coin de son âme, comme le dit la fin du chapitre ii, 15 déjà cité :

Cest la retraitte à me reposer des guerres. Jessaye de soustraire ce coing, à la tempeste publique, comme je fay un autre coing en mon ame. Nostre guerre a beau changer de formes, se multiplier et diversifier en nouveaux partis : pour moy, je ne bouge. Entre tant de maisons armées, moy seul, que je sçache, de ma condition, ay fié purement au ciel la protection de la mienne. [] Je ne veux ny me craindre, ny me sauver à demy10.

Dans ce passage, se retirer ne signifie pas être à lécart, Montaigne est au centre au contraire et accepte que quelquun puisse entrer. Ainsi, la retraite dans ce passage apparaît comme un repos provisoire, un répit à conquérir constamment, une action de résistance contre la peur. Elle consiste à accepter le monde et ses violences.

65

Pour entrer plus encore dans la retraite – toujours provisoire – de Montaigne, il faut gravir les marches de sa tour et pénétrer dans la « librairie », le « saint des saints11 », le giron des girons. Et cest Alain Legros qui nous aide à déchiffrer linscription latine du cabinet quil traduit ainsi :

En lan du Christ 1571, âgé de 38 ans, la veille des calendes de mars, au jour anniversaire de sa naissance, depuis longtemps excédé du service de la Cour et des affaires publiques, impatient de se blottir, tandis quil est encore indemne, dans le giron (sinus) des doctes vierges où, serein et loin de tout souci, il dépassera enfin le peu de distance quil lui reste à parcourir dun trajet dont il a déjà effectué la majeure partie pourvu que les destins lui accordent de mener à bien sa course, Michel de Montaigne a consacré ce domicile, ce doux repaire quil tient de ses ancêtres (istas sedes et dulces latebras avitasq.), à sa propre liberté, à sa tranquillité et à son loisir12.

Ce texte exprime deux fois lidée de retraite. La première fois, lorsquil évoque le sein des muses. À linscription aujourdhui lisible qui indique se…recessit, Alain Legros préfère la leçon de Prunis « dum se abdere gestit13 » ; il trace ainsi le portrait dun Montaigne brûlant de désir de se retirer. En outre, ayant aussi révélé le dialogue de cette inscription avec les peintures qui lentouraient, il a également montré toute la dimension sensuelle de ce désir de retraite. La deuxième fois que linscription exprime fortement le vœu de retrait, celui-ci devient presque souhait de se cacher avec le mot latebras14. Cependant, en 2011, Anne-Marie Cocula et Alain Legros, tout en montrant laffection de Montaigne pour ce coin tout en rondeur, ont contribué à mettre à mal limage dun Montaigne retiré dans sa tour après sa démission du Parlement de Bordeaux. Montaigne aux champs rend compte de façon circonstanciée du rôle politique de Montaigne après 1571. Leurs précisions conjointes, dhistorienne et de spécialiste de la main de Montaigne, ont rendu plus passionnantes encore la lecture des Essais, montrant combien lécriture, pour lauteur girondin, constitue un prolongement des obligations civiles, une façon de sen distancier pour mieux y revenir.

66

Sil ny eut nulle retraite définitive après 1571, les Essais révèlent néanmoins que la tentation dune retraite durable, sinon perpétuelle, habite Montaigne. Quand Alain Legros relit la fin du chapitre « Des trois commerces », il parle dun « rêve » de lauteur des Essais : « Quil ait ou non, comme il laffirme, passé là “et la plus part des jours de [sa] vie, et la plus part des heures du jour”, peu importe. Il avait assurément mille autres occupations, et familiales et civiles. Il a du moins rêvé de pouvoir le faire, jusquà satiété15 ». À mon tour, ayant suivi avec Alain Legros le fil du retrait des champs jusquà la « librairie », jai relu ce passage où Montaigne décrit soigneusement sa bibliothèque. Javais en tête cette tension quAlain Legros na cessé de souligner : celle dun Montaigne partagé entre un désir régressif de retour dans le giron maternel, un vœu de solitude, dune part, et, dautre part, la volonté réelle douvrir la maison fortifiée des ancêtres, malgré tout, et dexercer sa responsabilité de mari, de père et de sujet du roi. Alain Legros montre dailleurs quil ne sagit pas que dune tension, mais quil y a bien une continuité entre temps de repli et temps daction selon Montaigne. Il déchiffre le sens de ce lieu ouvert et clos à la fois :

[] sa rondeur, mais aussi ses “veues” qui ouvrent le chemin des possibles et du monde extérieur. Les jambes sy agitent. Dans tous les sens du mot, on veut quitter son “siège”. [] La “librairie” est le lieu par excellence de ces métamorphoses intimes, de ces mouvements de bascule. Et le chapitre se clôt, en forme douverture, sur les “occupations [dues] au monde par obligation civile”16.

Le temps de retrait transforme lauteur des Essais, prépare et informe son action. Retiré, Montaigne nest jamais tourné que vers lui seul. La tour de Montaigne, comme lécriture et la lecture souvrent au monde extérieur ; elles conduisent à rendre plus supportables et peut-être plus agréables les relations aux hommes et aux femmes, envers qui Montaigne se sent légitimement obligé. Cette reconnaissance dun lien ne laliène pas cependant. Montaigne nest pas comme les ambitieux qui nont pas même « leur retraict pour retraitte17 ». La figure de dérivation souligne lallusion scatologique et plaisante à un autre lieu où lon est – censément – entièrement à soi. Cette comparaison implicite de sa librairie 67à un « cabinet daisances » rapproche ce passage du début du chapitre « De la vanité ». Montaigne y parle, on le sait, dun gentilhomme passionné par les « operations de son ventre » pour en arriver à cette remarque : « Ce sont icy, un peu plus civilement des excremens dun vieil esprit : dur tantost, tantost lasche : et toujours indigestes18 ». La « librairie » est un lieu privilégié pour saffranchir de ce qui encombre ou aveugle19. Ainsi, dans sa « librairie », Montaigne est absorbé dans la contemplation de ses productions suscitées ou non par la lecture des livres qui en occupent les rayons. Mais lécriture nest jamais totalement repli. Et guidé·e par Alain Legros, on en trouve une expression frappante à la fin du chapitre « Des trois commerces » : « Je vis du jour à la journée, et parlant en reverence, ne vis que pour moy : mes desseins se terminent là20 ». Cette phrase constitue un condensé paradoxal de repli et douverture : la précision « parlant en reverence » contredit ce qui suit (« ne vis que pour moy »). Même quand il écrit à propos de son ultime refuge – espace physique de la bibliothèque et espace intérieur – Montaigne reste en dialogue avec le lecteur ou la lectrice quil espère. Il revendique une solitude radicale quil conteste aussitôt en sen excusant. Les Essais sont bien un espace ouvert où Montaigne fait souvent semblant de congédier le ou la destinataire avec qui il ne cesse pourtant dêtre en dialogue, la préface liminaire « Au lecteur » étant un autre cas célèbre et exemplaire où Montaigne samuse à renvoyer « à feinte » lecteurs et lectrices pour mieux les séduire. Dans la librairie, louverture de lespace de retraite tient à la présence des fenêtres, elle tient aussi à lintériorisation du regard bienveillant et amical du lecteur ou de la lectrice qui samusera de la comparaison finalement pas si dépréciative de la bibliothèque à une « pièce réservée aux besoins naturels ». La définition des dictionnaires peut suggérer encore combien il y a, pour Montaigne, dans la fréquentation de la bibliothèque et dans lécriture 68des Essais/« excremens », quelque chose de lordre dune indispensable hygiène desprit21. Ce texte est en effet un plaidoyer pour la lecture et lécriture. Lauteur des Essais affirme lutilité du repli dans la « librairie » une première fois au début de sa description : « Cestoit au temps passé, le lieu le plus inutile de ma maison22 ». Le premier étage de la tour, despace vide de sens, est devenu une pièce infiniment riche. Lauteur proclame plus encore lutilité de plonger dans la profondeur des livres quil lit ou écrit, en imaginant cette fois un interlocuteur qui ne serait pas bienveillant, mais au contraire interloqué par cette fréquentation apparemment gratuite des « doctes vierges » : « Si quelquun me dit, que cest avilir les muses, de sen servir seulement de jouet, et de passetemps, il ne sçait pas comme moy, combien vaut le plaisir, le jeu et le passetemps : à peine que je me dise autre fin estre ridicule23 ». Lecture et écriture ont permis à lauteur des Essais de vivre mieux (ou moins mal) vieillesse et guerres fratricides, de créer des instants sans crainte et même avec de lespérance dans un des moments très cruels de lhistoire de France, cest pourquoi Montaigne peut affirmer non seulement que ce jeu lui est cher, mais que, à côté de celui-ci, nombre doccupations lui semblent des agitations vaines.

Cest grâce à Alain Legros, contributeur généreux et promoteur convaincu – qui a toutes les raisons de lêtre – du site Monloe, que jai découvert dans les marges de lExemplaire de Bordeaux, des traces émouvantes de la reconnaissance de Montaigne envers les auteurs qui lont aidé à vivre. Alors que je lisais le chapitre « De la phisionomie » pour en faire le commentaire en mappuyant sur lédition sans égale de lExemplaire de Bordeaux du site Monloe, jai découvert une biffure qui ma touchée extrêmement, un remord particulièrement parlant. Lorsque lauteur des Essais met en doute lefficacité des préparations à la mort, il écrit, dans un premier temps, que ni Sénèque, ni Cicéron ne laideront à bien mourir, mais finalement raye le nom de Sénèque :

Fusse je mort moins allegrement avant quavoir lu Seneque. Quand je retaste au loin les Tusculanes. Jestime que non.

69

Cette biffure est le signe dune dette : par celle-ci, Montaigne reconnaît finalement que Sénèque, sans doute, la aidé à apprivoiser lidée de sa mort. Lœil attentif dAlain Legros ma permis de percevoir une autre trace qui signifie cette dette de Montaigne envers les Anciens. Il a mis au jour un passage que Montaigne avait rayé24. Lauteur sy étonne de la hardiesse dont il fait preuve dans le chapitre « Sur des vers de Virgile » :

Ma preface liminere montre que je nesperois pas tant oser. Les plus sages et sains escris des antiens mont enhardi. Et le receuil quon a faict a mon premier projetdespuis enhardi 

Non seulement, Alain Legros révèle ainsi que Montaigne, après 1588, ne perd pas de vue les intentions formulées dans sa brève préface présente dès 1580 et quil reste fidèle à son projet original de bonne foi, mais, de plus, attirant lattention des lecteurs ou des lectrices25 sur ce passage, il fait apparaître un autre bénéfice de la lecture des Anciens, une libération de la parole sur son corps (on sait que quelques lignes plus haut Montaigne revient sur la taille de son sexe et regrette que la nature ne lait guère favorisé). Apprendre à vivre avec le corps quon a, apprendre à mourir, accepter de rester au cœur des guerres civiles sans céder à la violence, voici quelques-uns des gains de la retraite, quelques bienfaits de la lecture. On ne peut guère sétonner que Montaigne soit près de trouver toutes les autres occupations ridicules au prix de celle-ci.

Ce passage de III, 5 – redécouvert par Alain Legros – à lappui, jai affirmé en cours de Licence, à Valenciennes, que la lecture libérait. Je crois que des étudiant·e·s mont entendue. Pour ma part, jétais, je pense, acquise à cette cause avant davoir lu et rencontré Alain Legros, mais lauteur de Montaigne manuscrit ma donné à voir des mots ou des biffures de la main de Montaigne, des preuves physiques, matérielles de sa reconnaissance envers les Anciens. À mon tour, je men trouve peut-être enhardie, certainement ragaillardie dans mon rôle denseignante. Après Alain Legros, je fais donc connaître à mes étudiant·e·s ce jeu sinon indispensable, du moins salutaire et libérateur de la lecture. Grâce à lui, ce « passetemps » devient et plus savoureux et plus essentiel pour 70moi et, je lespère, pour mes étudiant·e·s également. Alain Legros insiste notamment sur la force de paix de ce retrait dans la lecture, « un remarquable garde-fou contre lengouement, lagitation et le fanatisme en ces temps de dogmatisme, dexaltation et de violence26 ». Quand on se prête au jeu après lavoir lu, on gagne et en plaisir et en humanité. Puissions-nous continuer à transmettre le goût de ce jeu plaisant et salutaire en essayant dêtre fidèles à son exigence et à sa gourmandise pour lesquelles nous ne pourrons jamais trop le remercier.

Blandine Perona

De Scripto

Université Polytechnique
Hauts-de-France (Valenciennes)

1 Alain Legros, « Montaigne en son giron », Revue dhistoire littéraire de la France, vol. 97, no 2, 1997, p. 181-199.

2 Si lon suit lhypothèse audacieuse et séduisante de Thomas Mollier et Bernard Sève défendue dans ce numéro.

3 « Le “temps” ne devient “vie” que pour celui qui a su le consacrer à la fréquentation des maîtres de sagesse », (« Travail de deuil et art de vivre : les deux inscriptions votives de la tour de Montaigne », Montaigne Studies, 11, 1999, p. 141).

4 Au point que comme Alain pourrait être lauteur des Essais, jai eu, sans exagération, le sentiment que le fait dêtre chez Montaigne et dêtre chez Alain Legros se confondaient, lorsque je suis allée à Montaigne. Peut-être aussi parce que je savais quAlain Legros a passé plusieurs étés à Montaigne et quil dormait dans une caravane non loin de la « librairie », ainsi quil lavait confié lors de son « Itinéraire chercheur » (dans le cadre de latelier xvie siècle de Mireille Huchon en mars 2012).

5 Alain Legros, « Montaigne : une maison, un livre », Revue dhistoire littéraire de la France, vol. 109, no 4, 2009, p. 797-808.

6 Je cite, dans cette contribution, lédition de La Pléiade établie par Jean Balsamo, Michel Magnien et Catherine Magnien-Simonin qui comporte aussi lédition des « Notes de lecture » et des « Sentences peintes » par Alain Legros : Paris, Gallimard, 2007, p. 654 (Désormais, Essais, II, 15, p. 654).

7 Ibid.

8 Montaigne aux champs, Bordeaux, Éditions Sud-Ouest, 2011, p. 85.

9 Ibid., p. 86.

10 Essais, II, 15, p. 655.

11 Expression employée par Alain Legros à propos de ce lieu (Pas plus sage quil ne faut, Paris, Éditions Alternatives, 2005, p. 9) et que, à la lumière de ses recherches, je serais tentée dappeler « le sein des seins ».

12 Essais sur poutres Peintures et inscriptions chez Montaigne, Paris, Klincksieck, 2000, note 13, p. 120.

13 Ibid.

14 Ce nom vient de lateo qui signifie « être caché », « se cacher ».

15 Essais sur poutres, p. 223.

16 Essais sur poutres, p. 224.

17 Essais, III, 3, p. 870.

18 Essais, III, 9, p. 989.

19 On ne se débarrasse pas si aisément de ses excréments, car « à chacun sent bon sa merde », comme lécrit Baïf qui fournit une traduction à cet adage latin cité par Montaigne : stercus cuique suum bene olet (III, 8, p. 974). La présomption ou philautie fait quon ne se libère pas complètement, car lon nest attaché à ses erreurs. Sur le lien entre le début de III, 9 et ladage cité dans « De lart de conferer », voir Blandine Perona, « “La plus universelle et commune erreur des hommes” Philautie et/ou présomption dans les Essais », (colloque international LErreur chez Montaigne, 2014), Bulletin de la Société internationale des Amis de Montaigne, vol. 62, no 2, 2015, p. 166 et p. 172-173.

20 Essais, III, 3, p. 871.

21 Cette idée d« hygiène mentale » est présente dans lœuvre dAlain Legros, voir par exemple dans larticle déjà cité « Montaigne : une maison, un livre ».

22 Essais, III, 3, p. 870.

23 Essais, III, 3, p. 871.

24 « “Ma préface montre que je nespérais pas tant oser”, avait écrit Montaigne », Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne, vol. 60-61, no 2, 2014, p. 83-94.

25 Lectrices tout particulièrement sollicitées au début du chapitre iii, 5.

26 « Montaigne : une maison, un livre », art. cité, p. 808.