Résumé : Trois figures récurrentes dans les Essais nous semblent représenter trois manières distinctes de se rapporter au savoir et à l’ignorance. Nous les nommerons Simple, Sot et Ignorant philosophe. La sagesse et la félicité naturelles du Simple font l’admiration de Montaigne. Se pose dès lors la question de son aptitude à la connaissance. Y aurait-il chez le Simple un savoir illettré susceptible de guider Montaigne dans la formation de son jugement ?