Résumé : La figure du sage ignorant dans les Essais de Montaigne coïncide-t-elle avec celle de Socrate ? Serait-elle plutôt construite à partir de la sagesse des simples ? À moins que le sage ignorant soit une émanation de l’éthique sceptique, sous une forme modernisée. L’article se propose de montrer en quoi « la tête bien faite » qui se repose sur le mol oreiller de l’ignorance et de l’incuriosité est indissociablement une figure du philosophe sceptique et du sage ignorant.