Résumé : Le Journal de voyage révèle chez Montaigne une attitude d’évitement à l’égard de la peinture et un déplacement de l’intérêt artistique vers la statuaire ; l’unique œuvre picturale appréciée de manière explicite est un clair-obscur ; la description de certains monuments toscans emblématiques suggère une confusion entre le vert ophidien et le noir. Ces éléments associés à l’analyse de la terminologie chromatique du texte suggèrent une absence de sensibilité aux couleurs de type deutéranomalie.