Résumé : Récemment on a parlé de manière erronée d’une pratique de l’oubli chez Montaigne. En réalité, Montaigne n’a jamais entendu parler de l’oubli comme d’un pouvoir prêt à être utilisé à plaisir. L’oubli ne peut pas être l’élément constitutif d’une pratique, à moins qu’il n’existe pas un monde où soient possibles des pratiques totalement dépourvues d’éléments volontaires. De ce point de vue, les pages où Montaigne utilise les données de la mémoire comme avant-poste de l’esprit sont très intéressantes.