Michiko Ishigami-Iagolnitzer, In Memoriam
- Type de publication : Article de revue
- Revue : Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne
2017 – 2, n° 66. varia - Auteur : Guerrier (Olivier)
- Pages : 17 à 18
- Revue : Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN : 9782406073444
- ISBN : 978-2-406-07344-4
- ISSN : 2261-897X
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07344-4.p.0017
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 27/10/2017
- Périodicité : Semestrielle
- Langue : Français
Michiko Ishigami-Iagolnitzer,
In Memoriam
La SIAM a eu la tristesse d’apprendre le décès de Michiko Ishigami-Iagolnitzer, survenu le 18 juillet 2016.
Née à Tokyo en 1935, Michiko Ishigami-Iagolnitzer s’était passionnée dès son enfance au Japon pour la littérature française et en particulier pour le xvie siècle. Admise à l’Université de Tokyo, puis séjournant en France suite à une bourse du gouvernement français, elle présenta sa thèse d’université en 1964 à la Sorbonne avec pour sujet « La sagesse et la condition humaine selon l’humanisme de Montaigne et le bouddhisme de Kenko », et plus tard sa thèse d’État sur l’« Idée de la destinée humaine selon quelques humanistes du temps des guerres civiles », dont Montaigne, travail préparé sous la direction des professeurs Verdun-Louis Saulnier et Robert Aulotte, et publiée en 1981. Elle est l’auteure de nombreuses publications, en particulier dans le Bulletin de la Société internationale des Amis de Montaigne, sur Montaigne et d’autres auteurs du xvie siècle, et sur des essais de philosophie comparée (« Le Bouddha, Pyrrhon et Montaigne » en 1973 ou encore « Esquisse de la méthode de recherche chez Montaigne et Proust » en 1975).
Plus récemment, elle s’était intéressée à divers sujets historiques, sociologiques ou philosophiques, liés aux relations Orient-Occident et aux relations entre l’humanisme, le bouddhisme et le christianisme, avec entre autres ses livres Ryokan, moine zen (Éditions du CNRS, 1991 et 2000), Ryokan et Saint François d’Assise (Éditions Kokodo, 1998, en japonais), Saint François d’Assise et maître Dogen, l’Esprit franciscain et le Zen (Éditions L’Harmattan, 2000), ou encore un article « Bouddhisme et christianisme, rencontre dans la profondeur » publié dans les Actes du symposium organisé en 2005 à l’UNESCO et portant sur « Diversité culturelle et valeurs transversales : dialogue Est-Ouest ». Elle a également 18contribué à de nombreux séminaires et colloques internationaux, et a en particulier dirigé la publication des ouvrages : Le livre et l’imprimerie en Extrême-Orient et en Asie du Sud (1986) et Les humanistes et l’Antiquité grecque (1989). Elle a laissé enfin un manuscrit presque achevé sur « Découverte mutuelle Extrême Orient-Occident à la Renaissance ».
Très présente à la SIAM dont elle fut la Correspondante au Japon, Michiko Ishigami-Iagolnitzer laisse le souvenir de sa culture et de sa gentillesse, comme de sa volonté de faire dialoguer à partir de Montaigne Orient et Occident. La Société se devra d’entretenir sa mémoire et son héritage dans les temps à venir.
Pour la SIAM
Olivier Guerrier