Résumé : Deux pages capitales de l’« Apologie de Raimond Sebond » et du dernier des Essais suggèrent que Montaigne pense l’expérience du scepticisme (c’est-à-dire autant l’expérience qu’on fait du scepticisme que celle que le scepticisme permet, malgré tout, de faire) à partir du concept de reformation. À ce titre, dans le long développement sur la maladie et la santé corporelle de « De l’expérience », Montaigne décrit aussi indirectement la santé d’un esprit qui a réformé son entendement.