Résumé : Conformément à la tradition sceptique, la conception montaignienne de l’erreur se comprend relativement à l’expérience humaine de la réalité du non-être, si bien que la plus grande erreur consiste à prétendre arrêter la vérité. La quête du vrai suppose une naturalisation de l’erreur comme « errance ». Un art rationnel d’errer peut alors être conçu comme élaboration sociale de la vérité, un réajustement permanent d’un dire vrai, dans le cadre d’une expérience partagée.