Résumé : La comparaison de trois textes (Essais, Journal de voyage, notes des censeurs romains de 1581) montre que Montaigne connaissait bien, non seulement le vocabulaire théologique, mais aussi l’échelle hiérarchique de l’ars censoria. En acceptant par avance, à partir de 1582, toute censure relative à d’éventuelles erreurs, il s’autorise la témérité d’opinion. La raison pour laquelle il ne corrige pas le mot « fortune » est plutôt littéraire que religieuse.