Résumé : Alors que Montaigne effectue à travers ses Essais une œuvre écrite, une représentation par les mots, ses déclarations antirhétoriques semblent nier la possibilité de toute mimésis, prônant une écriture libre qui explore la naissance de ses idées informes en ce qu’Olivier Pot appelle du « diégétique pur », un raccontare qui s’affiche contre l’artifice. Sont examinés ici les emplois des mots peindre et peinture dans les Essais pour mieux comprendre ce que Montaigne entendait quand il se donnait pour projet de se peindre.