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Classiques Garnier

Résumés

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Résumés

Laurent Gerbier, « Des Rencontres aux Cahiers. Dix années de travail de la Société Internationale des Amis de La Boétie »

Laurent Gerbier dresse le bilan des dix années de travail la Société Internationale des Amis de La Boétie (SIALB), depuis sa création en 2003. Il relate les étapes de développement de cette jeune société, précise les thématiques et les problématiques abordées lors des différentes rencontres, « lesprit » dans lequel elles se déroulent, et définit la « lecture périphérique » de La Boétie qui y est proposée. Laurent Gerbier souligne les liens qui unissent la SIALB à sa sœur aînée, la SIAM.

Alain Legros, « En souvenir de Katherine Almquist et à sa suite »

Il est légitime de rendre à nouveau hommage à Katherine Almquist, disparue au milieu de son important chantier de recherche dans les archives qui conservent les traces de lactivité non négligeable de Montaigne au Parlement de Bordeaux. À la suite des travaux dAndré Tournon, K. Almquist a eu un rôle moteur dans lanalyse des documents qui contribuent à renverser limage admise dun Montaigne désinvolte à légard de son « office » parlementaire. Ce travail doit être poursuivi avec la même attention et minutie.

Andrée Comparot,« La lecture des Confessions dAugustin à travers les Essais de Montaigne »

Larticle réfute, exemples à lappui, la thèse selon laquelle Montaigne aurait ignoré Saint Augustin. Il sattache à montrer les traces laissées, dans les Essais, par la lecture des Confessions du Père de lÉglise. La pensée de Saint Augustin éclairerait le sens de bien des chapitres des Essais.

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Michaël Boulet, « Montaigne déclamateur ? ».

Le Discours de la Servitude Volontaire et Les Essais comportent tous deux des traits distinctifs de la déclamation (flou énonciatif, feinte oralité, enchaînement darguments contradictoires ou incompatibles, changement dinterlocuteur, etc.). Michaël Boulet le démontre à travers deux textes : le plaidoyer pour le membre extrait du chapitre I, 21 « De la force de limagination », et « léloge de la gravelle » extrait du chapitre III, 13 « De lexpérience ».

Élisabeth Schneikert, « Litalien du Journal de voyage de Montaigne. De limpact de la traduction »

Le Journal de voyage est le récit dun gentilhomme du xvie siècle parti soigner sa gravelle, attentif à la diversité des mœurs et piqué darchéologie. Rédigé par un secrétaire puis par Montaigne, ce dernier y fait « lessai » de litalien, langue qui lautorise à être autre, à « dédevenir » selon le mot de Jankélévitch, afin de mieux advenir à soi. Cest donc une autre expérience du « bilinguisme » de Montaigne à laquelle il faut se rendre plus attentif que ne lont été les éditeurs successifs de ce texte en France.

Maria Proshina, « “Excréments dun vieil esprit”. le registre corporel dans les Essais ».

Maria Proshina propose une réflexion en deux parties sur ce quelle nomme le « registre corporel » dans Les Essais de Montaigne, dabord tel quil sy déploie, ensuite tel quil permet de décrire lœuvre elle-même. Montaigne en effet décrit son texte comme une partie de son corps, et même comme ses organes internes les plus intimes : lœuvre se fait exploration anatomique de soi, et permet même de donner corps et forme à la nature changeante de lauteur.