Résumé : Maria Proshina propose une réflexion en deux parties sur ce qu’elle nomme le « registre corporel » dans Les Essais de Montaigne, d’abord tel qu’il s’y déploie, ensuite tel qu’il permet de décrire l’œuvre elle-même. Montaigne en effet décrit son texte comme une partie de son corps, et même comme ses organes internes les plus intimes : l’œuvre se fait exploration anatomique de soi, et permet même de donner corps et forme à la nature changeante de l’auteur.