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Classiques Garnier

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L’erreur chez Montaigne

Colloque international de la SIAM,
Bordeaux, amphithéâtre de la Mériadeck,
3, 4, 5 décembre 2014

Si comme l’écrit Aristote dans l’Éthique à Nicomaque, tandis que la vérité est unique, l’erreur présente mille formes, peu de périodes ont davantage fait l’inventaire de ces dernières que la Renaissance. Dans le sillage de l’ouvrage de F. Rigolot L’erreur de la Renaissance, et pour en préciser encore les thèses, nous aimerions prendre l’œuvre de Montaigne comme creuset et laboratoire remarquables en la matière.

Les Essais notamment peuvent en effet apparaître comme un inventaire des erreurs en tout genre : erreurs des sens ou « de fantasie », « erreurs médicinales », juridiques, philosophiques, religieuses, politiques, voire naturelles, le tout encore fondé sur une pensée de la Chute qui fait de la Créature une errans mus.

Cette perspective descriptive, spectatrice, se double d’une perspective critique, qui s’emploie, avant le cartésianisme, à réfléchir sur le statut de l’erreur, mais également son usage : erreur volontaire ou involontaire, « particulière » ou « populaire », rapport à la représentation, au simulacre, au mensonge, mais également gestion de l’erreur par l’institution ou le sujet, avec éventuellement à la clé la reconnaissance, la réparation, la correction.

Enfin, il importe de se demander quel rôle joue l’erreur dans le fonctionnement même du texte des Essais, et dans l’éthique singulière qu’il élabore et pratique. Le procès incessant des leurres du savoir et du pouvoir informe ainsi le mouvement de cette « chasse de connaissance » inédite, et l’image du sujet écrivant et pensant qu’elle doit refléter.

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Dans un esprit naturellement pluridisciplinaire, ce colloque entend finalement mieux cerner, à partir de l’enquête sur l’erreur chez Montaigne, le type de gnoséologie que ce dernier met en œuvre.

Organisation : O. Guerrier et la SIAM

Comité scientifique : D. Brancher P. Desan, M.-L. Demonet, F. Rigolot, B. Sève, E. Schneikert, A. Tournon

Programme à paraître.

Publication des actes dans le Bulletin de la Société Internationale des Amis de Montaigne (Classiques Garnier) en 2015.

commémoration nationale

Pierre de Bourdeille dit Brantôme
(1614-2014)

Programme des manifestations

Né en 1540 à Bourdeilles, Pierre de Bourdeille, l’un des « grands hommes » de la Renaissance française, s’éteignait le 5 juillet 1614 dans son château de Richemont à Saint-Crépin-de-Richemont, qu’il avait fait construire de 1553 à 1581. Le Haut comité des Commémorations nationales a inscrit le 4e centenaire de sa mort sur la liste des anniversaires officiels du ministère de la Culture et de la Communication.

Abbé commendataire de l’abbaye de Brantôme, dont il prit le nom, de 1558 à 1583, ce gentilhomme Périgourdin s’illustre aussi bien par les armes que par sa plume d’écrivain, sur la dernière partie de sa vie, immobilisé suite à une mauvaise chute de cheval. Ses écrits, notamment Les dames galantes donnent une vision mordante et vive de son temps ; il est l’auteur de récits de voyages, de guerres et de biographies.

Afin de faire revivre l’œuvre et la vie de l’écrivain et saluer cette période de notre histoire, la Société des Amis de Brantôme a élaboré un programme foisonnant d’avril à novembre avec des rencontres festives, des spectacles et des animations autour de la Renaissance, mais aussi des rencontres universitaires autour d’éminents professeurs

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d’universités spécialistes de Brantôme et de la Renaissance, qui permettront de mettre en lumière les multiples facettes de son génie et donneront un coup de projecteur sur la « Venise » du Périgord, joyau du Val de Dronne ; sans oublier autour de cette édition spéciale, les rendez-vous habituels : le prix Brantôme de biographie historique et la programmation annuelle.

Pour élaborer ce programme de commémoration nationale, la Société des Amis de Brantôme a fait appel aux bénévoles de plusieurs associations et sociétés savantes, et a reçu des aides de l’Europe, du ministère de la Culture, du Conseil régional, du Conseil général de la Dordogne, et des municipalités de Brantôme, Bourdeilles, La Tour Blanche et Saint Crépin de Richemont. Un comité de pilotage a été créé à cet effet.

Rencontres festives de juillet

Jeudi 3 juillet : inauguration officielle, à 18h à l’Office de tourisme de Brantôme ; 22h30 cinéma en plein air, cour de l’abbaye de Brantôme, La Reine Margot.

Vendredi 4 juillet : animations, toute la journée dans le centre de la cité et au jardin des Moines, spectacles de rue ; à 21h, musique et théâtre La barca di Venezia per Padova, salle du Dolmen, création de l’ensemble vocal et instrumental Viva voce. Direction Josette Lespinasse.

Samedi 5 juillet : animations toute la journée dans le centre de la cité et au jardin des Moines, spectacles de rue ; à 15h30, conférence « Brantôme et les Dames », par le docteur Kent Thorne, médecin psychiatre, salle du conseil de l’abbaye de Brantôme ; à 19h30, musique et danse, par l’ensemble I Deletti, direction Catherine Duval, dégustation de plats et mets Renaissance et Bal costumé avec initiation à la danse Renaissance.

Dimanche 6 juillet : promenades Renaissance « Sur les pas de Brantôme », au château de Saint Crépin de Richemont, au château de Bourdeilles et à la Tour Blanche, avec animations dans chaque lieu à 10h, 14h30 et 16h30. À Brantôme, 22h30, cour de l’Abbaye, diffusion du film Élisabeth Ire.

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7es rencontres universitaires

Les Rencontres universitaires, en alternance d’une année sur l’autre avec le Festival annuel L’Histoire se livre, salon historique réunissant des éditeurs et auteurs aquitains, s’inscrivent dans la continuité du Prix littéraire Brantôme, prix de biographie historique, créé en 2006 par la Société des Amis de Brantôme.

Pour cette 7e édition consacrée à la commémoration du quatrième centenaire de la mort de Brantôme, les Rencontres universitaires réuniront des intervenants éclairés sous la direction de Madeleine Lazard, professeur émérite de l’université Paris III – Sorbonne nouvelle, qui, en collaboration avec Anne-Marie Cocula, présidente honoraire de l’université Bordeaux III – Michel de Montaigne, ont conçu un colloque intitulé Pierre de Bourdeille, sieur de Brantôme, homme de guerre et homme de cour, sous le haut patronage de la Société Française d’Études du Seizième siècle.

1re partie, samedi 4 octobre, à 14h30 au château de Bourdeilles :

« Introduction », Madeleine Lazard ;

« Brantôme et la liberté des cadets », Anne-Marie Cocula ;

« L’Italie, la guerre et les arts : le bel âge florissant de Brantôme », Gilbert Schrenck, professeur émérite université de Strasbourg II ;

« Brantôme en Angleterre, » Bernard Cottret, professeur émérite université Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines, prix littéraire Brantôme 2013 ;

« La survie de Brantôme chez Ninon de Lenclos, dame galante », Michel Vergé-Franceschi, professeur université de Tours ;

« Éléonore d’Autriche, une bonne reine selon Brantôme », Michel Combet, maître de conférences IUFM Aquitaine ;

« Henri III et Brantôme : concorde et orage », Jacqueline Boucher, professeur émérite université Lyon II – Saint-Étienne.

2e partie, dimanche 5 octobre, à 14h30, salle du Dolmen à Brantôme :

« L’art de la guerre dans la vie des Grands Capitaines français », Pascal Brioist, professeur université de Tours et CESR ;

« Le discours des duels, éthique courtisane, éthique guerrière », Geoffrey Lopez, maître en littérature française université Paris-Sorbonne ;

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« Brantôme conteur », Jean-Claude Arnould, professeur université de Rouen ;

« Éditer les “Dames galantes” au xixe siècle », Éliane Viennot, professeur université de Saint-Étienne ;

« Le thème chorégraphique dans l’œuvre de Brantôme », Marie-Joëlle Louison-Lassablière, professeur au Conservatoire Massenet de Saint-Étienne.

Spectacle de clôture « Pour un soupçon de gloire et beaucoup d’amour », compagnie Christine Grimaldi, 18h, salle du Dolmen, Brantôme.

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