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Classiques Garnier

Principes de cette édition

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Œuvres complètes
  • Pages : 55 à 57
  • Collection : Bibliothèque du xviiie siècle, n° 31
  • Série : Poetica, n° 1
  • Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN : 9782406059424
  • ISBN : 978-2-406-05942-4
  • ISSN : 2258-3556
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-05942-4.p.0055
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 17/10/2016
  • Langue : Français
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Principes de cette édition

Pour établir le texte de la présente édition, nous nous sommes essentiellement appuyé sur la dernière édition parue du vivant dAntoine de Bertin et quil a pu vérifier et amender : celle des Œuvres de M. le chevalier de Bert**, Londres-Paris, Hardouin et Gattey, 1785, en deux volumes, établie par Carbon Flins des Oliviers1. À linstar de Boissonade2 et de son édition savante de 1824, nous avons ajouté en appendice les quatre pièces délaissées en 1785. Cest donc lordre de lédition de Boissonade que nous avons suivie dans cet ouvrage – à savoir celui de 1785 avec une addition – et, en en suivant la logique, avons ajouté les œuvres de jeunesse, Mes Rêveries, à la suite.

En ce qui concerne Mes Rêveries, nous avons reproduit le volume de la bibliothèque de Catriona Seth, une amusante contrefaçon qui se donne pour un volume des œuvres de Parny (Œuvres galantes et amoureuses du chevalier de Parny, Liège, Chez Lemarié, 1785) : il sagit en fait dune contrefaçon liégeoise qui, aux deux-tiers du volume présente lintégralité du texte de Bertin dans son édition originale : Mes Rêveries : contenant Érato et lAmour, Poème ; suivi des Riens, à Londres, 17713.

En revanche, nos recherches nous ont amené à croiser des textes signés « M. Bertin » dans divers périodiques du tout début du xixe siècle. Sans confrontation avec une édition antérieure attestant quil sagissait bien dAntoine de Bertin, il nous a paru délicat de les faire paraître dans cette édition, dautant que, bien que sagissant de poésies légères, ils semblaient dune facture assez maladroite – on

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pourrait, à la rigueur supposer des œuvres de jeunesse, mais nous sommes convaincus quil a fait publier dans Mes Rêveries tout ce quil avait alors produit. Cest, par exemple, le cas de « LEmbarras » que signale la bibliographie des poètes créoles du xviiie siècle établie par Catriona Seth, ce texte paru dans les Étrennes lyriques en 1803 et signé dun certain « Bertin ».

Pour établir les notes de cette édition, nous nous sommes appuyé sur lappareil critique de Boissonade, en particulier pour les références à la poésie latine. Nous navons pas reproduit telle quelle lannotation savante et parfois complaisante de léminent latiniste qui reconnaît lui-même être parfois allé trop loin dans ce travail : « si parfois nous avons approché des passages où il ny avait pas précisément imitation, mais seulement rencontre et ressemblance, cest un abus de mémoire ; nous le confessons [] » Aussi avons-nous dû opérer un tri des sources principales de Bertin qui nous a permis den découvrir dautres. Les influences, latines ou du xviie et du xviiie siècle, permettent de distinguer ce qui dans la poétique de lauteur relève de limitation ou de linspiration plus lointaine. Le lecteur actuel goûtant moins la poésie latine dans le texte que celui des années 1780-1820, il nous a paru important den donner une traduction. Nous lavons voulue au plus près du texte afin que puisse se percevoir nettement la distance entre lhypotexte et la réécriture bertinienne.

Une dernière partie dannexes présente des textes qui permettent de mieux comprendre Bertin et de le resituer dans son époque. Nous avons choisi trois poèmes de Parny qui entretiennent une relation dialogique particulière avec les élégies et les épîtres de Bertin. Le quatrième texte proposé en annexe est la « Réponse aux vers précédents par M. Dorat » : Flins des Oliviers et Bertin avaient choisi de faire figurer dans lédition de 1785 la réponse de Bonnard, mais avaient sciemment oublié celle-ci qui, pourtant, se trouvait à la page suivante dans lAlmanach des Muses. Enfin, il nous a semblé important doffrir au lecteur la toute première réception – positive, de surcroît – des Amours de Bertin4, que lon pense être de La Harpe.

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Sagissant de poésie, il nous a paru important de signaler la plupart des variantes entre les différentes éditions : principalement celle de lAlmanach des Muses et celle de 1780, sauf celles qui relèvent de différences orthographiques.

Conformément aux principes de lédition contemporaine, nous avons modernisé lorthographe mais avons conservé la ponctuation – sauf cas véritablement problématique témoignant dune erreur probable de limprimeur5. Dans certains cas où la rectification nuirait à la versification (nombre de syllabes ou rime pour lœil), nous avons signalé le maintien de lancienne orthographe par le traditionnel sic.

Le système dannotation est donc double :

dune part, des renvois en fin de volume pour les variantes par des appels de note en minuscule alphabétique (parfois avec un commentaire de ces variantes) ;

dautre part, des notes explicatives, en bas de page, signalées par des chiffres arabes. Elles concernent aussi bien les emprunts aux hypotextes anciens ou modernes que les explicitations contextuelles ou lexicales.

En fin de volume, un index des noms propres (de personne ou de lieux, réels ou fictifs) permet de les repérer dans le texte.

1 « On veut que Carbon Flins des Oliviers ait eu part à cette édition, mais personne na pu déterminer de quelle manière », note prudemment Pierre Riberette, art. cité, p. 44.

2 En revanche, il nous a paru important de ne pas suivre lédition de Boissonade quant à létablissement du texte : bien quil se fondît sur lédition de 1785, il se permettait parfois de choisir entre les différentes variantes celle qui lui semblait la plus élégante (à ce sujet, voir larticle de Pierre Riberette).

3 En termes de bibliographie, il sagit dun faux volume, conséquence dune reliure conjointe de deux livres (certainement par un particulier).

4 Mes Rêveries, paru sans nom dauteur, a subi une critique lapidaire mais qui ne présente guère dintérêt. Par ailleurs, la réception par Garat des Œuvres parues en 1785 a pour intérêt essentiel de nous donner une idée du goût de lépoque pour la poésie imitative – la présentation générale en a donné les traits principaux.

5 En revanche, concernant le discours direct, nous nous sommes conformé aux règles actuelles.