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Classiques Garnier

Note sur l’établissement du texte

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Note sur létablissement
du texte

Dans la mesure où il sagit aussi dun texte dintervention politique, lié à une actualité déterminée, et où il apparaît que Bernardin ne la pas modifié ultérieurement de façon significative, on a privilégié la version initiale de 17891, selon lexemplaire suivant2 :

VŒUX / DUN / SOLITAIRE, / POUR SERVIR DE SUITE / AUX ÉTUDES DE LA NATURE ; / PAR JACQUES-BERNARDIN-HENRI / DE SAINT-PIERRE / Miseris succurrere disco. Æneid. lib. I. / Prix, br. 2 liv. / À Paris, / de lImprimerie de Monsieur. / Chez P.F. DIDOT le jeune, Libraire, quai des Augustins / MÉQUIGNON laîné, Libraire, rue des Cordeliers, / M.DCC.LXXXIX. (xxxiv-248 p., in-12).

Pour autant, et en labsence apparente de manuscrits subsistants3, on a aussi consulté, bien sûr :

lédition de 1804, la dernière revue par lauteur de son vivant, qui se trouve dans le tome V de la cinquième édition des Études de la Nature (« Nouvelle édition, revue et corrigée », Paris, de lImprimerie de Crapelet, chez Deterville, an XII-1804, 418 p., in-8o), aux p. 3-202 ;

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la première édition posthume des Œuvres complètes deJacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre (en 12 volumes), par L. Aimé-Martin, au tome XI, Paris, Méquignon-Marvis, 1818, 508 p., in-8o, p. 1-213 ;

et lédition de 1830-1831 des OC (12 vol. in-8o)4 : Œuvres complètes de Jacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre, augmentées de divers morceaux inédits[], nouvelle édition revue, corrigée et augmentée par L. Aimé-Martin, tome onzième, Paris, Lequien fils, libraire, J. Pinard, Imprimeur-libraire, 1831, 443 p., in-8o, p. 1-168.

En fait, ni du vivant de Bernardin (1804), ni en 1818, puis en 1831 le texte na été modifié significativement, et les variantes de ces trois éditions ne concernent, essentiellement, que des rectifications de la ponctuation, quil aurait été dune part très volumineux, et fastidieux, de donner intégralement, ce qui, dautre part, naurait pas été dune utilité très évidente, ces rectifications napparaissant pas gouvernées par un parti-pris très net. On y trouve en effet autant de suppressions, ou de substitutions (de ponctuations faibles à des ponctuations fortes), que dajouts en sens inverse. On sest donc limité à la quarantaine de variantes de nature à infléchir quelques interprétations de détail.

Suivant les principes de cette édition5, on a conservé la ponctuation dorigine, mais lorthographe a été modernisée, sauf pour les extraits de la correspondance de Bernardin. Par ailleurs, on a jugé utile dindiquer entre crochets la pagination dorigine de lexemplaire utilisé.

1 Comme on le sait, la date de la première publication ne pose pas de problème, et elle est dailleurs rappelée dès la première phrase du « Préambule » de louvrage, où Bernardin parle « des vœux que je publie aujourdhui, en septembre 1789 ».

2 BNF RES P-Z-1981 (1).

3 Rien ninterdit, évidemment, que les progrès de la recherche ne permettent den retrouver à lavenir. On a en tout cas nettement moins de difficultés avec les Vœux dun solitaire quavec nombre de textes de Bernardin, puisque cette œuvre na pas fait lobjet de réécritures proliférantes. Au demeurant, elle est explicitement une reprise (des Études de la Nature, comme le dit le sous-titre : « pour servir de suite aux Études de la Nature »), et elle sera suivie elle-même dune reprise, la Suite des vœux dun solitaire, en 1792 ; mais les Vœux, en eux-mêmes, seront lobjet de rééditions quasi à lidentique.

4 Celle qui « paraît la plus sûre », « parmi les multiples déclinaisons des œuvres complètes » (OCde Bernardin de Saint-Pierre, éd. J.-M. Racault, Paris, Classiques Garnier, 2014, t. I, p. 483), et à retenir « pour le rôle quelle a joué dans la constitution du “canon bernardinien” », id., p. 485.

5 OC BSP, éd. Garnier, t. I, p. 160, et p. 805.