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Classiques Garnier

Avant-propos

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Bernardin de Saint-Pierre et l’océan Indien
  • Pages : 7 à 14
  • Collection : Rencontres, n° 15
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812442223
  • ISBN : 978-2-8124-4222-3
  • ISSN : 2261-1851
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4222-3.p.0007
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 15/06/2011
  • Langue : Français
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Avant-propos

De tous les écrivains « canoniques » du siècle des Lumières – mais ce statut, qui lui fut reconnu jusqu’aux années 1860, lui fut souvent contesté ensuite – Bernardin de Saint-Pierre est sans doute celui qui a été le plus négligé par la critique comme par les éditeurs. Heureusement la situation est en train de changer.

Longtemps inaccessibles à l’exception de Paul et Virginie, dont la notoriété a fâcheusement occulté le reste de l’œuvre, les écrits de Bernardin revivent depuis peu à travers des publications partielles (celle des Etudes de la Nature par Colas Duflo1, celle de la Correspondance en version électronique par Malcolm Cook et son équipe2), en attendant peut-être une nouvelle édition des Œuvres complètes susceptible de remplacer celle d’Aimé-Martin3. Après divers colloques « généralistes » embrassant dans leur ensemble la vie et l’œuvre de Bernardin de Saint-Pierre4, le temps paraît venu d’explorer des aspects plus spécifiques, en l’occurrence ceux qui se rattachent au voyage de l’auteur dans l’océan Indien, épisode capital pour l’écrivain qu’il est devenu grâce à lui et qu’il aurait fort bien pu ne pas être, mais aussi événement majeur pour l’histoire des représentations collectives : à l’origine d’un nouvel exotisme, qui a stimulé l’intérêt pour les contextes « coloniaux », modifié la vision de

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l’Autre et de l’Ailleurs et permis l’émergence d’une esthétique de la Nature, il y a une expérience vécue de l’insularité tropicale qui incita un jeune homme incertain de son avenir, mi-officier, mi-aventurier, à se consacrer à l’écriture, malgré lui peut-être.

Certes, il existe un énorme décalage entre l’ampleur des échos suscités par ce voyage et la place limitée qu’il occupe dans la biographie de Bernardin de Saint-Pierre. Son séjour à l’île de France n’a guère excédé deux ans (juillet 1768-novembre 1770), sa visite à l’île Bourbon a été encore plus brève (novembre-décembre 1770), de même que son escale au Cap (janvier-mars 1771). Pourtant une grande partie de l’œuvre à venir procède de ce périple, à commencer par le Voyage à l’île de France (1773), premier livre publié par l’auteur, et bien sûr celui qui a assuré sa notoriété, Paul et Virginie (1788).

Mais ces écrits directement tributaires du séjour dans l’océan Indien s’inscrivent dans un ensemble qui en prolonge les échos bien au-delà. Jusqu’en 1796 au moins Bernardin accumule les matériaux (partiellement recueillis dans l’édition critique du Voyage à l’île de France par Robert Chaudenson5) en vue d’une seconde version considérablement augmentée de la relation de 1773. Elle ne fut pas publiée, mais ces brouillons attestent la fécondité de son voyage dans tous les domaines : sciences, « philosophie de la Nature », esthétique du paysage… Quant à la pastorale exotique de Paul et Virginie, elle s’insère dans une série de projets d’implantations coloniales, de fictions utopiques et de plans de communautés idéales aboutissant au manuscrit inachevé de L’Amazone, publié par Aimé-Martin dans les Œuvres complètes posthumes. L’île de France étant à l’époque la base arrière de l’Inde française, c’est aussi au séjour de 1768-70 qu’il faut rapporter l’intérêt de l’auteur pour le monde indien, évoqué dans le conte philosophique La Chaumière indienne (1790) ou dans le manuscrit inédit de l’Histoire de l’Indien. Et, comme le montrent les nombreuses références « indianocéaniques » des Etudes de la Nature (1784) et des Harmonies posthumes, l’œuvre philosophico-scientifique n’aurait pas été la même sans ce voyage et peut-être n’aurait pas existé : c’est à l’île de France, au contact de l’Intendant Pierre Poivre, que Bernardin commence à s’intéresser aux sciences de la nature, dans un contexte humain où l’activité scientifique est intense (on y trouve des

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savants de premier plan comme Le Gentil de la Galaisière, Céré, Fusée-Aublet, Commerson, Rochon, Sonnerat…) et dans un environnement naturel où l’exotisme de la flore et de la faune crée les conditions d’un renouvellement du regard. Après son retour à Paris, son intérêt persistant pour la zone se manifestera notamment par la lecture attentive des voyageurs, qui nourrira sa « philosophie de la Nature », mais aussi par son engagement personnel dans les problématiques coloniales : la question de l’abolition de l’esclavage, celles de la politique outre-mer et du devenir des colonies, que les Vœux d’un solitaire (1789) et la Suite des Vœux (1790) traitent dans une perspective générale en phase avec l’actualité politique révolutionnaire, trouvent néanmoins leur origine dans les observations effectuées aux Mascareignes.

Sur un plan différent, mais toujours thématiquement lié à l’océan Indien, un autre champ de recherches est ouvert par la réception in situ de l’œuvre de Bernardin en contexte colonial, par l’étude du rôle qu’a pu jouer Paul et Virginie dans la constitution d’une identité régionale (notamment mauricienne) et plus généralement d’un « imaginaire créole », par l’analyse enfin de la valeur d’hypotexte fondateur conférée au roman dans les littératures francophones des Mascareignes, voire chez les « romanciers de l’entre-deux mondes » comme Loys Masson (Les Noces de la vanille) ou Le Clézio (Le Chercheur d’or), qui se réclament d’une origine insulaire plus ou moins lointaine tout en se rattachant à l’Europe où se déroule l’essentiel de leur activité littéraire.

Si, pour des raisons aisément explicables, le Voyage à l’île de France semble avoir été fort mal accueilli sur place, suscitant diverses réfutations et controverses liées surtout aux positions anti-esclavagistes de l’auteur, la réception de Paul et Virginie aux îles a été complètement opposée. Tributaire des codes et conventions du genre pastoral, qui exclut par principe le réalisme documentaire, le roman donne du système servile une image édulcorée et paternaliste pleinement recevable dans une société coloniale. Mais il favorise aussi ses aspirations émancipatrices à une identité propre, en proposant une sorte de mythe de fondation territorial : la légende de Paul et Virginie, inscrite dans le sol même de l’île grâce aux noms donnés aux sites qui en perpétuent la mémoire, prendra valeur au xixe siècle, après la conquête anglaise (1810), d’affirmation identitaire aux yeux de la population mauricienne d’origine française. Les mouvements de population et les changements politiques survenus

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depuis dans l’océan Indien, ajoutés aux mutations culturelles qui, par exemple, ont rendu les conventions pastorales à peu près incompréhensibles au lecteur non prévenu, ont aujourd’hui profondément altéré cette fonction identitaire du livre, sans la faire disparaître entièrement : très loin des nostalgies coloniales, des codes esthétiques du néo-classicisme et du « sentiment de la nature », la survie de Paul et Virginie dans les littératures actuelles de l’océan Indien relève plutôt de la transposition postmoderne ou de la réécriture parodique6. À l’impression de mièvrerie ou d’artifice souvent ressentie par le lecteur moderne, affronté à des codes génériques (ceux de la pastorale) ou à des modes d’expression (la dignité figée du « style Louis XVI ») qui ne sont plus les siens, s’ajoute la gêne que suscite l’apparente apologie d’un ordre social suranné s’adressant à une population « blanche » devenue très minoritaire, surtout dans l’île Maurice d’aujourd’hui. Dans les Mascareignes comme sans doute en Europe, la réception actuelle de l’œuvre de Bernardin appelle de multiples contextualisations, faute de quoi elle risque de paraître périmée voire politiquement suspecte.

Idéalement, notre sujet justifiait donc une approche pluridisciplinaire associant à l’enquête factuelle indispensable – car les circonstances et le déroulement du séjour de Bernardin de Saint-Pierre dans l’océan Indien sont encore mal connus, malgré les apports de la correspondance inédite en cours de dépouillement – des méthodes et des domaines disciplinaires variés : histoire coloniale, histoire culturelle, histoire des idées, plus bien sûr les disciplines proprement littéraires, de la théorie des genres à celle des littératures émergentes.

Ce colloque se proposait d’apporter des réponses à une série de questions, portant notamment sur les aspects biographiques du voyage de Bernardin dans l’océan Indien pour commencer. Dans quelles circonstances fut-il recruté, nominalement en qualité de capitaine-ingénieur à l’île de France, en réalité pour participer à la tentative de recolonisation de Madagascar conçue par le comte de Maudave ? En Pologne, où vraisemblablement il était entré au service du Secret du Roi, qui coordonnait la diplomatie parallèle de Louis XV, Bernardin fut en contact avec un autre aventurier, Lamarche-Courmont, également recruté par Maudave pour l’expédition de Madagascar. Leurs activités passées expliquent-elles

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cette affectation ? On souhaiterait aussi en savoir plus sur les fréquentations et la situation administrative du capitaine-ingénieur à l’île de France, où ses relations avec sa hiérarchie paraissent avoir été difficiles mais ses tâches peu absorbantes. Pourquoi si peu d’allusions aux contacts avec les scientifiques présents dans l’île, qu’il a forcément rencontrés, et son silence concernant l’Intendant Pierre Poivre, qui semble avoir eu sur ses conceptions coloniales une influence déterminante, sur l’épouse de ce dernier, avec qui pourtant il entretint une abondante correspondance, et sa discrétion sur les raisons exactes de son départ ? Arguant de son brevet qui l’affectait à l’île de France, où sa présence n’était guère utile, pour refuser de suivre Maudave à Fort-Dauphin comme prévu, Bernardin semble s’être aliéné une partie de l’administration de l’île, d’ailleurs déchirée par les querelles de compétences entre le Gouverneur et l’Intendant. En est-il parti sous la contrainte ou au contraire de sa propre initiative ?

Le contexte historico-politique des « Isles » soulève d’autres interrogations. Ce contexte est double. S’il concerne principalement l’époque du séjour de l’auteur à l’île de France (1768-1770), c’est à la période des débuts de la colonie et du gouvernorat de Labourdonnais que renvoie l’action de Paul et Virginie, dont les héros, nés vraisemblablement en 1726 et 1727 respectivement selon les données de la chronologie romanesque dans sa version révisée – celle de la première édition séparée publiée en 1789 – disparaissent à la fin de 1744 pour Virginie, au début de 1745 pour Paul. Le récit renvoie donc à une époque déjà lointaine, pour une part largement antérieure à la naissance de l’auteur (1737), sur laquelle, à moins qu’il n’ait consulté les documents d’archives, il n’a pu recueillir que de vagues traditions orales. Lesquelles ? Peut-on apporter du nouveau sur la question quelque peu usée des sources anecdotiques du roman, notamment l’affaire du naufrage du Saint-Géran et la recherche d’une très hypothétique « véritable Virginie » qui en aurait été le modèle ? Que valent les prétendus « témoignages » publiés sur ces questions, particulièrement à l’île Maurice au cours du xixe siècle ? Mais, dans le contexte de cette ancienne colonie française dont les habitants sont devenus malgré eux des sujets britanniques par la conquête anglaise de 1810, le véritable enjeu de ces spéculations para-historiques n’est-il pas surtout, à travers ce récit devenu légende, l’affirmation d’un ancrage territorial et d’une identité culturelle ?

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Si l’on prend pour référence la période que l’auteur a personnellement vécue, celle des débuts de l’administration des îles par le pouvoir royal succédant à leur gestion par la Compagnie des Indes (1767-68), d’autres questions surgissent. Qu’apporte pour comprendre Bernardin de Saint-Pierre la connaissance de la vie intellectuelle sur place (notamment le rôle des savants, naturalistes, astronomes, hydrographes…), celle des données sociales relatives à l’esclavage et à la traite, celle de l’économie et de la politique coloniale ? Les thèses de Bernardin sur le développement des colonies et sur l’esclavage lui sont-elles personnelles, ou bien reflètent-elles une vulgate « éclairée » largement partagée par les administrateurs ? Les idées physiocratiques de Poivre dans ses Voyages d’un Philosophe semblent avoir en tout cas exercé sur lui une influence profonde.

Au-delà s’esquissent toutes les questions liées aux thématiques et aux représentations de l’océan Indien. Quel a été sur ce point l’apport de la tradition écrite ? Bien qu’il ne cite pas toujours ses sources, Bernardin a été un grand lecteur de relations de voyages, dont beaucoup relatives à cette partie du monde (Pyrard de Laval, Flacourt, Leguat, l’abbé de la Caille, ainsi que Sonnerat et divers autres pour le tableau de l’Inde) ; qu’en a-t-il retiré ? Un cliché critique fait de lui, sans doute à juste titre, le créateur de l’exotisme tropical. Exotisme dont il faudrait peut-être aussi relever les ambiguïtés : chez lui, l’enchantement du voyage côtoie dangereusement le désenchantement, la rêverie de l’Ailleurs se mue volontiers en une rêverie du retour, comme le savent les lecteurs de la lettre xxviii du Voyage à l’île de France, qui referme le périple sur la condamnation du voyage et l’éloge du pays natal que l’on n’aurait jamais dû quitter.

Un autre axe de réflexion concerne les échos et prolongements du séjour de l’auteur dans l’océan Indien, tant autographes qu’allographes. À l’intérieur de l’œuvre de Bernardin, les prolongements de l’aventure vécue relèvent de l’évidence dans le Voyage à l’île de France et dans Paul et Virginie, mais cette évidence peut occulter le changement d’optique de la relation viatique au roman : pourquoi la représentation de l’île, si négative dans le Voyage de 1773, devient-elle positive dans le récit pastoral de 1788 ? L’est-elle d’ailleurs complètement ? La nature n’y change-t-elle pas de signe au fil du récit, en un transfert de sens que consacre le naufrage final ? Quant aux images sociales, notamment sur la question de l’esclavage, est-ce seulement à l’écart qui sépare le reportage

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documentaire de la fiction pastorale qu’il faut rapporter leur divergence ? Bien des incertitudes subsistent sur le projet avorté de réédition très augmentée du Voyage à l’île de France, à commencer par les raisons de son abandon vers 1796-97, alors qu’il restait peu à faire pour aboutir à un texte publiable. La trace laissée par le voyage dans l’océan Indien est plus cachée dans d’autres textes formellement rattachés à d’autres aires géographiques : hérité à la fois du projet de Maudave à Madagascar et de la « petite société » des deux familles de Paul et Virginie, le modèle de l’utopie coloniale, qui semble avoir hanté Bernardin, est présent dans la tentative inachevée de L’Amazone et dans l’énorme masse de brouillons de L’Arcadie, dont il ne publia que le premier des douze livres prévus, Les Gaules (1788). Si l’on inclut le conte philosophique La Chaumière indienne, dont la documentation ne repose pas sur des impressions personnelles mais sur des lectures, et les nombreuses références naturalistes ou exotiques des Études et des Harmonies, c’est à peu près toute l’œuvre qui est irriguée par la « matière indianocéanique ».

Les échos et prolongements hors de l’œuvre, essentiellement à partir de Paul et Virginie, ouvrent un autre domaine de recherche, si vaste qu’il justifierait à lui seul un autre colloque voire plusieurs, puisqu’aux dérivations textuelles diverses s’ajoutent les transpositions iconographiques, musicales (opéra) et même cinématographiques, toutes celles du moins qui entretiennent un rapport thématique avec l’océan Indien.

Il en est ainsi dans les grandes éditions illustrées de l’œuvre de Bernardin publiées au xixe siècle comme celle de Curmer, ou encore dans les récits de voyages illustrés ou albums associant textes et images (Bory de Saint-Vincent, Milbert…) pour lesquels le parcours de l’océan Indien est l’occasion d’un hommage rendu au roman. La spécificité « indianocéanique » n’est pas forcément présente dans cette production iconographique qui concerne aussi les arts décoratifs (papiers peints, estampes, statuettes, cartes à jouer) et dont le Répertoire de Paul Toinet donne quelque idée : c’est à l’exotisme en général et au monde colonial dans son ensemble que le roman se trouve associé. Mais un cas plus nettement délimité est celui de la réception – contrastée – du Voyage à l’île de France et de Paul et Virginie aux Mascareignes (fort critique pour le premier, souvent enthousiaste pour le second), réception assez bien documentée au xixe siècle, mais fort peu à l’époque de la publication, et dont il faudrait établir les relais. Les livrets d’opéra et adaptations

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dramatiques – celle de Favières notamment – n’ont-elles pas supplanté la lecture effective du roman ? Quelle est la part de ces versions fantaisistes, qui privilégient volontiers un dénouement heureux, dans la naissance du « mythe de Paul et Virginie » aux îles ? Les contresens qui peut-être en expliquent le succès passé ne sont-ils pas également responsables du discrédit qui l’a frappé ensuite dans un contexte politico-social nouveau ? Comment restituer au roman de Bernardin ce qui est son sens véritable pour les habitants des îles de l’océan Indien, savoir la fondation d’un monde créole ?

Telles sont à peu près les questions auxquelles ce colloque se proposait de répondre7. C’est au lecteur de ce volume qu’il revient d’apprécier si ce programme a été rempli. Sans doute ne l’a-t-il été qu’en partie. À l’expérience, le critère de la pertinence « indianocéanique » en principe imposé par le sujet s’est révélé à la fois trop limitatif et difficile à définir. Certaines des rubriques ouvertes par notre questionnement n’ont pas attiré les contributeurs. D’autres collaborations attendues n’ont pu se concrétiser pour diverses raisons. Nous voudrions croire que les éventuelles lacunes sont amplement compensées par les problématiques nouvelles qui ont émergé ici et là alors que le projet initial ne les comportait pas, et que ce colloque aura du moins aidé à prendre conscience d’une double nécessité : on ne peut comprendre l’œuvre de Bernardin de Saint-Pierre en général – et pas seulement Paul et Virginie – sans une connaissance de l’océan Indien ; les civilisations des îles créoles – et pas seulement celles des Mascareignes – ainsi que leurs littératures ne se comprennent pas non plus hors de la référence à Bernardin de Saint-Pierre.

[1] Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Études de la nature, édition de Colas Duflo, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, coll. « Lire le dix-huitième siècle », 2007.

[2]Correspondance active et passive de Bernardin de Saint-Pierre, édition en cours sous la direction de Malcolm Cook, Oxford, Voltaire Foundation.

[3] Un projet d’édition des Œuvres complètes de Bernardin de Saint-Pierre a été lancé aux Classiques Garnier.

[4] Notamment le colloque du Collège de France, dirigé par Edouard Guitton (26 novembre 1988), dont les Actes ont été publiés dans la Revue d’Histoire Littéraire de la France, sept.-oct. 1989, no 5, et plus récemment le colloque de Rouen et du Havre (26-28 octobre 2006), dont les Actes ont été publiés par Catriona Seth et Eric Wauters sous le titre Autour de Bernardin de Saint-Pierre. Les écrits et les hommes des Lumières à l’Empire, Publications des Universités de Rouen et du Havre, 2010.

[5] J.-H. Bernardin de Saint-Pierre, Voyage à l’isle de France, texte augmenté d’inédits avec notes et index par Robert Chaudenson, Ile Maurice, Éditions de l’Océan Indien, 1986.

[6] Voir par exemple Jean-François Sam-Long, Une île ou séduire Virginie, Paris, L’Harmattan, 2007.

[7] Les organisateurs tiennent à remercier les institutions partenaires qui ont permis la tenue du colloque et spécifiquement les personnes qui, à divers titres, ont contribué à son succès, notamment M. René-Louis Pestel (mairie de Saint-Denis), M. David Lorion (Mairie de Saint-Pierre), M. Georges Piris (école municipale de Musique de Saint-Denis), Mme Laurence Macé (bibliothèque départementale), M. Patrick Nurbel (ARCC), M. Bernard Leveneur (musée Léon Dierx) ainsi que, dans le cadre de l’université, le Professeur Dominique Strasberg (conseil scientifique), et Mmes Marie-Pierre Rivière et Patricia Sitalapresad (BTCR).