Aller au contenu

Classiques Garnier

Préface

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Théâtre complet. Tome I
  • Pages : 311 à 311
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 55
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782406072591
  • ISBN : 978-2-406-07259-1
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07259-1.p.0311
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 23/12/2019
  • Langue : Français
311

PRÉFACE

1er mai 1897

Je me décide, après plus de vingt-cinq ans, à publier cette pièce. Elle a été jouée au Théâtre du Vaudeville le dix-huit novembre mil huit cent soixante et onze. Elle a été sifflée et huée le premier soir, massacrée le lendemain par toute la critique ; elle a eu cinq représentations. Je naime pas beaucoup parler de mes ouvrages et je ne les ai jamais défendus. Je ne commencerai pas par celui-là. Je lai composé à la hâte, en pleine misère, et dans le grand deuil de linvasion.

Cette publication si tardive aura peut-être pour elle lactualité. Le mariage est à lordre du jour. Nos auteurs dramatiques reviennent à lui, et y trouvent leur compte. Il est vraiment inépuisable. Il leur fournit encore des situations et des émotions, en même temps quil se prête à des discussions interminables. On avait cru un instant que le divorce renouvellerait la littérature dramatique ; on sest trompé. Le divorce, il faut bien le reconnaître, na profité quaux vaudevillistes.

Jai été très heureux de trouver cette Revue où une pièce de ce genre serait en quelque sorte à sa place. Le Palais et le Théâtre sont devenus de véritables frères, et lon pourrait par moments les prendre lun pour lautre.

Nous discutons sur la scène jusquà des questions de procédure pendant que nos conclusions dramatiques sont débattues à la Conférence des avocats.

Ai-je besoin de dire, en finissant, que je donne mon ouvrage tel, tel exactement quil a été représenté ? Je ne me plaindrai pas quon le trouve mauvais. Si quelque partie cependant nétait pas sans mérite, celui qui le remarquerait me ferait plaisir. Il serait le premier.

Henry Becque