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Classiques Garnier

Note sur les textes

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Note sur les textes

Comme nous lavons indiqué ci-dessus (voir la note 12 de lintroduction), cette édition scientifique des œuvres de Francis Bacon en français, dont le présent volume fait partie, doit beaucoup à The Oxford Francis Bacon sous la direction de Graham Rees – notamment sagissant de létablissement des textes. À terme, The Oxford Francis Bacon comptera 16 volumes, dont seule la moitié a pour linstant paru. Il sagit dune remarquable entreprise scientifique menée par une équipe de spécialistes internationaux. Ce volume sappuie fréquemment sur ce travail et nous nous sommes efforcés de suivre le texte de lOFB chaque fois que nous le pouvions. Cest notamment le cas pour les deux premiers textes présentés ici, quoique à des degrés différents.

La traduction de Tribuit ; or giving that which is due (De lÉloge), pour lequel il existe trois manuscrits (Ha, Aw et K), sappuie principalement sur le texte disponible dans le premier volume de lOFB, sous la direction dAlan Stewart et dHarriet Knight (OFB I). Mais nous avons également tiré profit, plus ponctuellement, de lédition de Brian Vickers (TMW, p. 22-51), comme on pourra le voir dans les notes.

Il en va de même pour la traduction du deuxième texte, Orations at Graies Inne Revells (Oraisons données à Grays Inn), qui suit, dans lensemble, lédition dAlan Stewart et Harriet Knight (OFB I). Il nexiste quun seul manuscrit connu pour ce texte, conservé à lInner Temple Library à Londres. Mais comme ce manuscrit est incomplet et quil ne reproduit quune partie des Oraisons, il est impossible de ne pas « naviguer », comme le font aussi Alan Stewart et Harriet Knight, entre le manuscrit et la première édition du texte telle quelle parut dans Gesta Grayorum (Londres, William Canning, 1688). Cest pourquoi nous avons parfois fait le choix de nous écarter de lOFB, par exemple lorsque la version de Canning se révélait plus complète que le manuscrit : cest notamment le cas dans le passage qui introduit les oraisons (voir note 2). À chaque 66fois cependant, nous avons indiqué en note pourquoi – et dans quelle mesure – nous suivions soit lOFB, soit le manuscrit.

Pour New Atlantis (La Nouvelle Atlantide), en revanche, nous nous sommes exclusivement appuyés sur lédition Spedding (SEH III), également utilisée par Vickers dans TMW (p. 457-489). En effet, New Atlantis na pas encore paru dans lOFB, dont elle doit intégrer le volume XIV, aux côtés de Sylva Sylvarum.

Enfin, un mot sur la présentation physique des textes. Nous avons choisi de ne pas reproduire systématiquement la mise en page, les italiques ou la ponctuation originale, et cela afin de faciliter la lecture de textes dont le style, le rythme ou la construction rhétorique ne sont pas toujours familiers aux lecteurs du vingt-et-unième siècle. En cela, nous suivons la pratique de lOFB et nous nous en écartons à la fois : nous la suivons, car, en matière de ponctuation, Alan Stewart admet avoir dû prendre plus de liberté avec le manuscrit de Tribuit quavec la plupart des autres textes du premier volume de lOFB ; mais nous nous en écartons aussi, car contrairement à Stewart, nous avons fait le choix, pour De lÉloge et pour les Oraisons, dajouter des paragraphes qui ne figurent pas dans lOFB ou dans les manuscrits, afin de mieux mettre en valeur les articulations de la pensée – choix qui fut aussi celui de Vickers, et, avant lui, de Spedding.