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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Autour des Assises de Jérusalem
  • Pages : 251 à 254
  • Collection : POLEN - Pouvoirs, lettres, normes, n° 10
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406078388
  • ISBN : 978-2-406-07838-8
  • ISSN : 2492-0150
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07838-8.p.0251
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 08/06/2018
  • Langue : Français
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Résumés

Jérôme Devard, « La “légendarisation” de Godefroy de Bouillon. Étude dun processus de mythification (xiie-xiiie siècle) »

À partir de son élection en tant qu « Avoué du Saint-Sépulcre », Godefroy de Bouillon a été au centre dun processus de mythification de la part des auteurs, qui tentèrent de lui octroyer une légitimité plus en adéquation avec son nouveau statut. Ainsi ils revisitèrent sa généalogie en lui donnant à la fois une ascendance épique et féérique, mais également en modifiant sa vie pour essayer de lui donner un peu plus de prestige sans toutefois réussir à en faire un personnage de premier plan.

Ahmed Djelida, « Le contrôle de la féodalité par le roi au xiie siècle. Les cas hiérosolymitain et siculo-normand »

À Jérusalem comme en Italie méridionale, les conquérants introduisent à la fin du xie siècle une féodalité dite dimportation. Dans les deux cas, en vue de contrôler le système féodal, le roi dispose de moyens juridiques dont lefficacité est fortement liée au modèle dorigine.

Marie-Geneviève Grossel, « Limage de la féodalité dans lHistoria Orientalis de Jacques de Vitry »

Létude porte sur limage de la noblesse, première utilisatrice des textes du droit, et sappuie sur lHistoria Orientalis de Jacques de Vitry. Puisquil sagit dune compilation, cest dans le style et dans lart décrire (avec ses abbreviationes ou ses amplificationes) que lon peut chercher les conceptions dun milieu, dun état et – avec beaucoup de prudence – dune pensée.

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Jérôme Devard, « Aux origines du péché originel quant à la mauvaise utilisation des Assises de Jérusalem. Lédition de Gaspard Thaumas de la Thaumassière (1690) »

Nous devons lune des premières éditions françaises des Assises de Jérusalem à Gaspard Thaumas de la Thaumassière au xviie siècle. Si le discours tenu par le juriste y est des plus orienté, cest néanmoins sur la base de ce document que reposa la position de lécole traditionnelle qui ne se soucia guère de rechercher les réelles intentions du juriste quand elle décida de publier ce texte. Ce faisant, elle commit les mêmes erreurs dinterprétation que lavocat berruyer.

Florian Besson, « La justice, le souverain, et le pouvoir dans le Livre au Roi. De larbre au rhizome »

Le Livre au Roi, rédigé dans les premières années du xiiie siècle, propose une articulation originale entre le roi et la justice, en cherchant dune part à réaffirmer avec force lautorité dun roi justicier et dautre part la force proprement souveraine de la loi écrite, incarnée dans la volonté collective de la Haute Cour. Le texte participe dès lors de la construction dune culture politique complexe, qui privilégie la circulation de la parole de justice afin de permettre une circulation du pouvoir, à la fois symbolique et effective.

Adam M. Bishop, « Les Assises de la Cour des Bourgeois, la question de leurs sources »

Les historiens se sont souvent questionnés sur lidentité de lauteur des assises de la cour des bourgeois de Jérusalem et de Chypre, la date de leur composition et leurs sources. Cette communication examine les divers types de droit – romain, canonique, germanique – ayant une influence sur les Assises des Bourgeois, afin de montrer quelles sont écrites par différentes personnes utilisant diverses sources au cours des xiie et xiiie siècles, avant dêtre compilées en un seul traité.

Muriel Bonnaud, « Le règlement des conflits dans le Livre des Assises de Jean dIbelin »

Le Livre de Jean dIbelin est à la fois un témoignage sur la culture juridique de son auteur et sur les aspirations de cette aristocratie doutre-mer. Au sein 253dune société ne connaissant que la guerre, la violence y est érigée en art de vivre. À ce titre, ce traité reflète les illusions perdues, celles dune aristocratie sûre de son pouvoir et reléguant aux marges lautre, le non noble, le non franc.

Peter W. Edbury, « The Assises de Jérusalem and Legal Practice. The Political Crisis in Cyprus in the Early Fourteenth Century »

Dans quelle mesure la Chronique dAmadi, qui relate la crise politique à Chypre dans les années 1306-1310, préservent les échos de la littérature légale du xiiie siècle de lEst latin, en particulier les travaux de Jean dIbelin et de Philippe de Novare ? Bien que le récit nous soit parvenu dans une traduction italienne, il semble évident que son auteur originel connaissait le droit hiérosolymitain administré dans la Haute-Cour au milieu du xiiie siècle, encore appliqué par le royaume de Chypre au début du xive siècle.

Myriam Greilsammer, « Linstrumentalisation du mariage des vassales dans les Assises de Jérusalem »

Létude du mariage dans les Assises de Jérusalem permet de mettre en valeur les énormes progrès dont a bénéficié lhistoriographie médiévale depuis le début du xxe siècle, à la fois en ce qui concerne létude de la noblesse et du féodalisme, lhistoire du Royaume Latin et lhistoire des femmes.

Corinne Leveleux-Teixeira, « La procédure criminelle dans les Assises de Jérusalem »

Le Livre des Assises de Jean dIbelin a été rédigé à un moment décisif dans lévolution du droit pénal occidental : alors que la procédure inquisitoire était en train de simposer dans le reste de lOccident, Jean dIbelin présente une procédure criminelle encore fortement accusatoire. Ce décalage peut être expliqué par le projet décriture de lauteur qui révèle à la fois des enjeux politiques et idéologiques.

Marie-Adélaïde Nielen, « Les Lignages dOutremer, un texte ou des textes ? »

Texte généalogique, les Lignages dOutremer paraissent hors sujet dans le contexte juridique des Assises de Jérusalem. Cet article sinterroge donc sur la 254présence de ce texte atypique au sein de ce corpus, les motivations de son intégration, les raisons de la présence ou de labsence de certaines familles. La coexistence de plusieurs versions, la première étant attribuable à Jean dIbelin lui-même, semble traduire la volonté dune mise à jour, mais est-ce pour des raisons juridiques ou en manière de memoria ?