Résumé : L’article étudie l’étonnante réversibilité des relations entre Saül et la sorcière dans les adaptations théâtrales de l’épisode d’Endor (I Rois/Samuel, 28) entre 1560 et 1830. De nombreux dramaturges (La Taille, Holzwart, Crane, etc.) donnent tour à tour aux deux protagonistes des positions d’autorité et de marginalité, pour en tirer des effets puissants destinés à plonger le spectateur dans le trouble. L’inventivité ainsi déployée n’est pas sans mettre en cause l’autorité de la Bible elle-même.