Résumé : Entre l’annonce de sa condamnation à mort le 19 novembre 1586 et son exécution le 8 février 1587, Mary Stuart a rédigé une dizaine de lettres à l’insu de ses gardes dans la prison de Fotheringhay. Pour quelles raisons a-t-elle consacré les dernières heures de sa vie à la rédaction de ces lettres ? Cette étude suggère que l’écriture épistolaire, dans laquelle sont reconnus ses savoirs humanistes, lui a fourni le moyen de brosser un portrait favorable d’elle-même et d’empêcher de la sorte ses ennemis de souiller sa mémoire.