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Classiques Garnier

Note sur l'établissement des textes

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Arthur
  • Pages : 21 à 22
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 45
  • Thème CLIL : 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
  • EAN : 9782812446573
  • ISBN : 978-2-8124-4657-3
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4657-3.p.0021
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 07/07/2017
  • Langue : Français
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Note sur létablissement
des textes

LArthur de Guttinguer a été publié, de manière complète, chez Renduel fin 1836 (daté de 1837). Nous avons suivi cette édition, ce qui nous a permis de corriger quelques erreurs de lédition Bremond de 1925. La troisième partie dArtur publiée en 1834 était beaucoup plus longue que la deuxième partie finalement conservée en 1836. Nous reproduisons dans lAnnexe 1 les passages supprimés. Lorthographe et les signes typographiques ont été modernisés. Nous avons choisi, par contre, de maintenir les points-virgules suivis dun passage à la ligne, car les petits paragraphes ainsi constitués nous semblent, dans lécriture très poétique de Guttinguer, des équivalents en prose des strophes. Les notes de lauteur sont suivies de la mention NdA.

LArthur de Sainte-Beuve na jamais été publié du vivant de lauteur. Il fut retrouvé dans ses papiers à sa mort et fait partie du fonds Lovenjoul de la Bibliothèque de lInstitut (Ms Lov. D 523). Il en existe trois éditions, celle de Lovenjoul dans Sainte-Beuve inconnu (1901), celle de Ducourneau à la suite de Volupté (Paris, Le Club français du livre, 1955) et celle de Maurice Regard à la suite aussi de Volupté (Paris, Imprimerie nationale, 1984). Lédition Ducourneau reprend en fait la transcription Lovenjoul mais en changeant lorganisation des sections et des paragraphes. Lédition Regard reprend lédition Ducourneau. Il savère que toutes ces versions dArthur sont plus ou moins fautives. Aidé de la transcription Lovenjoul pour le déchiffrage des mots, nous nous sommes avant tout basé sur le manuscrit pour redonner au texte son aspect initial. Lovenjoul a par exemple tenté dorganiser le roman en chapitres, coupant arbitrairement le récit ici ou là. Le même procédé a eu lieu pour les paragraphes. Nous avons donc supprimé les chapitres, rétabli les paragraphes et les sauts de lignes, comme Sainte-Beuve semble les indiquer (notamment par lutilisation du signe . / .). En ce qui concerne la ponctuation, là aussi beaucoup de surprises quand on compare le manuscrit et les 22transcriptions existantes. Lovenjoul, agacé sans doute par labondance des points-virgules, les remplace presque constamment par des points. Cela altère, à notre sens, le rythme de la phrase beuvienne : nous les avons donc rétablis. Sainte-Beuve usant peu de majuscules, même en début de phrase, et la ponctuation nétant pas toujours bien repérable, il est des cas où nous avons dû trancher. Nous avons aussi rétabli les suppressions opérées par Sainte-Beuve sur son manuscrit (alors que tel passage biffé figurait dans les transcriptions précédentes). Notre souci a été de redonner sa forme première au texte, loin de toute manipulation. Nous avons néanmoins adopté lorthographe moderne pour certains mots (« abîme » par exemple plutôt que « abyme »), dans le but de ne pas arrêter le lecteur. Pour la retranscription des dialogues, nous avons préféré conserver la disposition du manuscrit, mais, pour plus de clarté, avons substitué les guillemets aux deux tirets censés ouvrir et clore la prise de parole (Sainte-Beuve utilise dailleurs tantôt les guillemets tantôt les tirets). Nous proposons, dans lAnnexe 2, les notes préparatoires de Guttinguer pour le roman de Sainte-Beuve (conservées, elles aussi, dans le dossier Ms Lov. D 523). Nous tenons bien sûr à remercier la Bibliothèque de lInstitut ainsi que M. Georges-Henri Soutou, membre de lAcadémie des sciences morales et politique et directeur de la Fondation Thiers, qui nous en a ouvert les portes.