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Classiques Garnier

Glossaire des notions rhétoriques et poétiques

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Art et science de rhetoricque metriffiée
  • Pages : 401 à 408
  • Collection : Textes de la Renaissance, n° 177
  • Série : Rhétorique et poétique de la Renaissance, n° 1
  • Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN : 9782812441325
  • ISBN : 978-2-8124-4132-5
  • ISSN : 2105-2360
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4132-5.p.0401
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 09/11/2012
  • Langue : Français
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Glossaire des notions
rhétoriques et poétiques

Le lecteur trouvera ici un glossaire des notions rhétoriques et poétiques utilisées dans l’ouvrage. L’entrée retenue correspond à la terminologie moderne. Elle est suivie de la forme retenue par l’auteur, à l’exclusion ou comme variante de la forme moderne. Lorsque ce mot entre dans une expression, les autres termes la composant sont précisés entre parenthèses. Une définition est systématiquement indiquée, laquelle constitue une reformulation de celle que propose de Gratien du Pont et que ce dernier emprunte parfois à l’une de ses sources (voir « Introduction », p. 23 sqq.). Lorsque cela s’avère nécessaire, d’autres définitions, anciennes ou modernes, sont mentionnées dans les notes de bas de page du texte. Par ailleurs, le cas échéant, la notion est mise en relation avec des procédés voisins.

Accent (prononcer faux), p. 282 : cas de barbarisme qui correspond à une prononciation régionale.

Alexandrin, p. 110, 219, 220 : vers de douze à treize syllabes écrites et prononcées, dont douze seulement sont comptées métriquement. Voir alexandrine (rime).

Alexandrine (rime), voir p. 219 sqq. : voir alexandrin.

Amphibologie, p. 198 : figure qui correspond à une ambiguïté dans la phrase.

Anadiplose [anadiplosis], p. 198 sqq. : figure qui consiste à utiliser les mêmes mots à la fin et au début de deux vers successifs. Voir gradation.

Anaphore [anaphora], p. 288 : figure qui consiste à répéter un ou plusieurs mots au début de segments de discours successifs.

Annexée (rime), voir p. 195 : rime avec variation morphologique d’un mot terminant un vers au début du vers suivant. Voir fratrisée.

Annomination [agnomination], p. 282 : figure qui consiste à modifier un mot en en changeant une lettre ou une syllabe.

Apocope, p. 273 : figure qui consiste à retrancher une ou plusieurs lettres à la fin d’un mot.

Appropriation (malle), p. 279 : barbarisme, qui consiste à utiliser successivement des vers de longueur dissemblable.

Arbre fourchu, p. 165, 166, 169 sqq. : forme poétique de longueur libre, associant des vers de mètres variables,

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en commençant par le mètre le plus long. L’arbre fourchu simple repose sur deux mètres, un court et un long, tandis que l’arbre fourchu double peut comporter plusieurs mètres courts et longs. Le schéma strophique est « aab aab » ou « aaab aaab ». Voir lai.

À termes contraires (rime), p. 29, 105, 190, 284 : vers reposant sur des antithèses.

Baguenaudes [baguenauldes], p. 280 : forme poétique associée aux barbarismes dans laquelle des strophes se suivent librement, sans règle ni rime.

Ballade, voir p. 222-230 : forme poétique composée de trois strophes de sept à douze lignes et comportant un même refrain, lequel est repris dans un envoi. Le nombre de vers et le mètre de l’envoi correspondent à la moitié du nombre de vers et du mètre des strophes. Les strophes reposent sur une rime unissonne. Dans la première strophe, la rime est plate ou croisée dans la première partie, puis « riche », ce schéma étant modifiable dans les strophes suivantes. Les strophes comportent idéalement autant de vers que de syllabes dans chaque vers. Voir envoi, riche de style (rime), unissonne.

Ballade (double), voir p. 155 sqq. : forme poétique reposant sur la rime concaténée. Voir concaténée (rime).

Barbarisme, p. 277, 282 : maladresse d’expression qui repose sur le choix d’un mot inapproprié.

Batelée (rime) [batellée], voir p. 193 sqq. : rime à la coupe.

Batelure (rime) [batelleure], p. 112, 113, 135, 154, 194, 225 : voir batelée (rime).

Bergerette, p. 182 sq. : forme poétique proche du rondeau, avec un rentrement, composée de trois strophes, la strophe centrale ayant des rimes, voire une longueur et un mètre, distinct des deux autres strophes. Voir rentrement.

Bourdon, p. 106, 131, 136 : vers.

Boutechouque (rime de), p. 188 : simple assonance. Voir goret (rime de), rurale (rime), consonance (impropre).

Brisée (rime), p. 181, 288, 289 : vers dans lequel tous les mots sont monosyllabiques ou dissyllabiques. Voir paranomeon.

Cacephaton, p. 278-279 : barbarisme qui consiste à énumérer des termes qui commencent et finissent par la même consonne ou qui commencent seulement par la même consonne. Voir elipsis, senée (rime).

Capitale et finale (rime), p. 176 : succession de deux vers qui commencent et finissent par la même lettre. Voir tête et queue (rime).

Caudaire (rime) [caudere], p. 187 sq. : rime « simple ». Voir simple (rime).

Cays petas, p. 286 : superfluité de langage. Voir petas, pléonasme, périssologie, macrologie.

Chanson, p. 192-193 : forme poétique sujette aux règles musicales, d’une très grande variété et comportant un refrain.

Chant royal, voir p. 224 sqq. : forme poétique comportant au minimum cinq couplets unissonnes, ceux-ci étant toujours de nombre impair, ainsi qu’un refrain. Voir unissonne (rime).

Chapelet [chappellet], p. 184 : forme de rondeau double. Voir rondeau.

Clœure, p. 153 : achèvement d’une strophe de rondeau portant un sens complet sans le rentrement. Voir rentrement.

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Clore (un rondeau) [clorre], p. 154, 155 : voir clœure.

Collision, p. 289 : figure par laquelle tous les mots d’un vers commencent par un « s ». Voir paranomeon, lipda, methacismus, frenum.

Concaténée (rime) [concathenée], p. 174-175 : refrain qui consiste à reprendre le dernier vers du premier couplet au début du second couplet, puis le dernier vers du second couplet au début du troisième couplet, et ainsi de suite. Voir fratrisée (rime) (sens 2), jumelle (rime).

Consonance (impropre), p. 280 : barbarisme qui correspond à une rime reposant sur une simple assonance, comme la rime de boutechouque. Voir boutechouque (rime).

Construction (incongrue), p. 281 : barbarisme qui consiste en une faute de syntaxe.

Corps, p. 130, 200, 215-218 : première partie d’une rime enchaînée ou couronnée. Voir couronnée (rime), enchaînée (rime).

Corruption (de termes), p. 271 : utilisation excessive de latinismes. Voir innovation.

Coupe, voir p. 109 sq. : césure intervenant dans les décasyllabes et les alexandrins, placée après la quatrième syllabe « masculine » ou la cinquième syllabe « féminine » dans le décasyllabe, après la sixième syllabe « masculine » ou la septième syllabe « féminine » dans l’alexandrin. Voir repos.

Couplet, voir p. 131 : strophe. Voir simple de style (couplet).

Couronne, voir p. 214 sqq. : deuxième partie d’une rime couronnée, appelée aussi « tête ». Voir couronnée (rime), tête.

Couronnée (rime), voir p. 214 sqq. : rime caractérisée par la répétition de la dernière syllabe prononcée du vers.

Couronnée à termes mariés (rime), p. 216, 217 : rime couronnée comportant un « corps » masculin suivie d’une « tête » ou « couronne » féminine. Voir enchaînée (rime), corps, tête, couronne.

Croisée (rime), voir p. 131 sqq. : rime disposée en « abab ».

Dialogue [dyalogue], p. 181-182, 275 : forme poétique structurée comme l’entretien de deux personnes ou d’une seule, faisant l’office de deux.

Diminution, p. 271-272 : maladresse dans l’emploi des mots formant une rime équivoquée, la reprise portant en l’occurrence sur un segment d’une longueur inférieure à la première occurrence. Voir prolongement.

Dizain [dixain], voir p. 108 : strophe de dix décasyllabes.

Douzain, p. 138 : strophe de douze vers.

Échiquier, p. 220 sqq. : forme poétique reposant sur deux rimes, chaque segment discursif étant disposé sur une case d’échiquier. L’une des deux rimes apparaît systématiquement dans les cases blanches, l’autre dans les cases noires.

Écho (rime de) [echo, equo], p. 218-219 : sorte de rime couronnée qui consiste en une répétition du dernier mot du vers, compté hors du vers. Voir couronnée (rime).

Eclipsis, p. 283 : figure qui constitue un cas d’approximation, le singulier étant utilisé pour le pluriel ou le terme masculin pour le féminin.

Ellipse [elipsis], p. 278 sq. : voir cacephaton.

Emperière (rime) [emperiere], voir p. 216 sqq. : forme de rime couronnée,

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avec double couronne. Voir couronnée (rime).

Enchaînée (rime) [enchaisnée], voir p. 199 sqq. : reprise au début d’un vers du mot (pour l’enchaînée simple) ou d’une partie du mot (pour l’enchaînée composée) qui termine le vers précédent.

Entrelassée (rime annexée ou fratrisée), p. 197 : rime dans laquelle tous les mots du vers sont des variations morphologiques ou dérivationnelles. Voir annexée (rime), fratrisée (rime).

Envoi [envoy], p. 222 : strophe qui conclut une ballade et dont le mètre et la longueur font la moitié du mètre et de la longueur des strophes qui le précède. Voir ballade.

Épanalepse [epanalepsis], p. 198 : figure qui consiste à utiliser le même mot en début et en fin de vers.

Épars (vers, couplets) [espars], p. 175 : qui ne reprend pas les rimes de la strophe précédente ou qui comporte des rimes isolées. Voir unissonne.

Épilogue [epilogue], p. 185-186 : reprise de choses préalablement dites. Voir fatras.

Épymone [epymone], p. 173 : répétition. Voir métaplasme, refrain branlant ou volant.

Équivocation [equivocquation], p. 275 : voir équivoquée (rime).

Équivoquée (rime) [equivocque], voir p. 209 sqq. : rime sur des homophones, qu’il s’agisse d’un mot (équivoque simple) ou d’un groupe de mots (équivoque composée).

Farce, p. 123, 297 : forme poétique dont la longueur maximale est de cinq cents vers.

Fatras, p. 185 : reprise de choses préalablement dites. Voir épilogue.

Féminin(e) (mot, coupe, rime), passim : mot, coupe ou rime se terminant sur un « e » dit féminin ou atone. Voir coupe, masculin et « Introduction », p. 32 sqq.

Figure, p. 272-273 : impropriété approuvée par l’autorité des utilisateurs ou par l’usage.

Fratrisée (rime) [fratrisee], voir p. 195 sqq. : rime avec variation morphologique d’un mot terminant un vers au début du vers suivant (sens 1). L’expression peut aussi désigner la rime concaténée (sens 2) ou la rime senée (sens 3). Voir annexée (rime), concaténée, jumelle (rime), senée (rime).

Frenum, p. 289 : figure par laquelle tous les mots d’un vers commencent par un « r ». Voir collision, paranomeon, lipda, methacismus.

Goret (rime de), p. 188 sqq. : simple assonance. Voir boutechouque (rime de), rurale (rime).

Gradation, p. 198-199 : figure qui consiste à utiliser les mêmes mots à la fin et à au début de deux vers successifs. Voir anadiplose.

Huitain [huyctain], p. 226 : strophe de huit octosyllabes, dont les rimes sont disposées en « ababbcbc ».

Hiatus [hyatus], p. 289 : rencontre vocalique des deux voyelles « ée ».

Innovation, p. 277-278 : barbarisme constitué par une utilisation excessive de latinismes. Voir corruption (de termes).

Jumelle (rime), p. 196 : refrain de ballade qui consiste à reprendre le dernier vers du premier couplet au début du second couplet, puis le dernier

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vers du second couplet au début du troisième couplet, et ainsi de suite. Voir concaténée (rime), fratrisée (rime) (sens 2).

Kyrielle, p. 172 sqq. : forme poétique composée de quatrains ou de sizains d’octosyllabes ou de décasyllabes, de rimes plates, croisées ou « riche » et accompagnées d’un refrain, celui-ci étant parfois doublé. Forme souvent usitée dans le genre dramatique (moralités, sottises, farces), les strophes et le(s) refrain(s) étant répartis entre deux interlocuteurs, qui prennent alternativement la parole. Voir riche de style (rime).

Lai [lay], voir p. 165 sqq. : forme poétique qui correspond à l’arbre fourchu (sens 1). Nom plus approprié pour désigner le virelai. Voir virelai, arbre fourchu.

Léonine en style (rime), p. 185 : rime plate. Voir plate (rime).  

Léonine en termes (rime), voir p. 139 sqq., 148 sqq. : rime « moyenne » de trois lettres prononcées ou plus, lesquelles forment un à six « pieds ». La première lettre commune peut être une voyelle (léonine ou moyenne) ou une consonne (léonine ou moyenne « riche »). Voir moyenne (rime), pied, riche de termes (rime).

Lipda, p. 289 : figure par laquelle tous les mots d’un vers commencent par la même lettre. Voir collision, frenum, paranomeon, methacismus.

Locution (impropre), p. 270-271 : maladresse d’expression constituée par une confusion morphologique de genre. Voir eclipsis.

Macrologie [macrologia], p. 287 : figure qui consiste à apporter une somme d’informations excessive et superflue. Voir périssologie, pléonasme.

Masculin(e) (mot, coupe, rime), passim : mot, coupe ou rime se terminant sur n’importe quelle autre lettre qu’un « e » dit féminin ou atone. Voir féminin.

Mêlée (rime) [meslée], p. 175 : rime associant des strophes en langue vernaculaire et des rentrements en latin. Voir rentrement.

Métaplasme [metaplasme], p. 289 : répétition. Voir epymone.

Méthacisme, p. 289 : figure par laquelle tous les mots d’un vers commencent par un « m ». Voir collision, frenum, lipda, paranomeon.

Monologue, p. 297 : forme poétique, qui relève du genre dramatique et dont la longueur maximale est de deux cents vers.

Moralité, p. 297 : forme poétique dont la longueur maximale est de mille à mille deux cents vers.

Moyenne (rime), p. 145 sqq. : voir léonine en termes (rime).

Palinode [pallinode], p. 172 et 184-185 : refrain du chant royal, du lai (ou virelai) ou de toute strophe comportant au moins douze vers (comme la pastourelle), à condition qu’il forme un rentrement d’au moins trois ou quatre vers. Voir rentrement.

Paranomeon, p. 288 : figure par laquelle tous les mots d’un vers commencent par la même lettre. Voir collision, frenum, lipda, méthacisme.

Pastourelle (rime) [pastorelle], p. 183 : chant royal en octosyllabes, comportant cinq strophes, lesquelles peuvent comporter jusqu’à seize lignes, ainsi qu’un envoi et un refrain (ou palinode). Voir chant royal, envoi, pastourelle, palinode.

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Périssologie, p. 285 : remplissage superflu. Voir cays petas, macrologie, petas, pléonasme.

Petas, p. 285 sqq. : superfluité de langage. Voir cays petas, pléonasme, périssologie, macrologie.

Pied, p. 142 : ensemble de lettres faisant rime, correspondant à une syllabe si la première lettre est une consonne ou éventuellement à une partie de syllabes si la première lettre commune est la voyelle d’appui d’une syllabe qui commence par une consonne.

Plate (rime), p. 122-124 : rime apparaissant dans deux vers successifs. Voir simple de style (rime).

Pléonasme [pleonasmos], p. 285 : redondance. Voir cays petas, macrologie, petas, périssologie.

Prolongement, p. 271-272 : maladresse dans l’emploi des mots formant une rime équivoquée, la reprise portant en l’occurrence sur un segment d’une longueur supérieure à la première occurrence. Voir diminution.

Proportion (fausse), p. 270 : figure qui consiste à utiliser successivement des vers de longueur dissemblable. Voir appropriation (malle).

Quatrain, p. 132 : strophe de quatre vers, de rimes plates ou croisées. Voir simple de style (couplet).

Redite [redicte], p. 271 : répétition d’un même mot à la césure ou à la rime.

Refrain branlant ou Volant [reffrain branlant ou vollant], p. 172-173 : refrain utilisé dans les kyrielles, qui constitue la figure de métaplasme nommée « epymone ». Voir epymone, kyrielle, métaplasme.

Réitération [reiteration], p. 271 : redite.

Rentrement, passim : reprise d’un ou deux vers ou d’une partie de ce vers (premier hémistiche ou premier mot). Voir clœure, clore, rentrer.

Rentrer : voir rentrement.

Rétrograd(é)e (rime), voir p. 202 sqq. : palindrome sur chaque mot ou chaque groupe de mots.

Riche de style (rime), voir p. 135 sqq. : disposition des rimes en « aabaab » (rime riche) ou « aabaab » (rime riche doublée), la seconde rime devant être repris au début de la strophe suivante, le cas échéant. Voir sixain.

Riche de termes (rime), voir p. 145 sqq. : rime léonine avec identité de la consonne placée avant la voyelle d’appui. Voir léonine en termes (rime).

Rondeau double, p. 155 sqq. : forme poétique composée de trois strophes, de cinq, trois, puis à nouveau cinq vers, en octosyllabes ou en décasyllabes, accompagnées de rentrements, qui portent de préférence sur la première partie du vers, jusqu’à la coupe. La disposition des rimes est (les lettres en majuscules indiquent les vers repris, entier ou en partie, les lettres soulignées indiquent les rentrements) : Aabba, aab A, aabba A.

Rondeau redoublé double, p. 160 : forme poétique composée de cinq strophes, de cinq, trois, cinq, trois, cinq vers, accompagnées de rentrements de longueur variable. La disposition des rimes est (les lettres en majuscules indiquent les vers repris, entier ou en partie, les lettres soulignées indiquent les rentrements) : AA’BB’A’’ A, AAB A’, AABBA B, AAB B’, AABBA, A’’.

Rondeau redoublé simple, p. 158 : forme poétique composée de cinq strophes, de quatre, deux, quatre, deux puis quatre vers, accompagnées de rentrements de longueur variable,

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mais uniforme dans la même pièce. La disposition des rimes est (les lettres en majuscules indiquent les vers repris, entier ou en partie, les lettres soulignées indiquent les rentrements) : ABB’A’, ab A, abba B, ab B’, abba A’. Une variante du rondeau redoublé simple consiste à n’utiliser que quatre strophes, avec un rentrement qui commence dès la première strophe : A rentre en strophe 1, B en strophe 2, B’ en strophe 3 et A’ en strophe 4.

Rondeau simple ou quatrain, voir p. 151 sqq. : forme poétique composée de trois strophes, de quatre, deux, puis à nouveau quatre vers, en octosyllabes ou en décasyllabes, accompagnées de rentrements de longueur variable. La disposition des rimes est (les lettres en majuscules indiquent les vers repris, entier ou en partie, les lettres soulignées indiquent les rentrements) : ABB’A’, ab AB, abba ABB’A’.

Rondeau triolet [triolletz rondelletz], voir p. 147 sqq. : forme poétique composée de trois strophes, de deux, un, puis deux vers, de une à douze syllabes, accompagnées de rentrements. La disposition des rimes est (les lettres en majuscules indiquent les vers repris, entier ou en partie, les lettres soulignées indiquent les rentrements) : AB, aA, ab AB.

Rondelet [rondellet] : voir rondeau triolet.

Rondeliste (rime), p. 147 : voir rondeau.

Rurale (rime), voir p. 124 sqq. : rime sur une seule lettre, qui peut correspondre à une simple assonance ou à une rime pauvre. Voir boutechouque (rime de), goret (rime de).

Senée (rime), p. 177 sqq. : énumération dans un vers de mots commençant tous par la même lettre. Voir fratrisée (rime) (sens 3), paranomeon, collision, frenum, lipda, méthacisme.

Septain, p. 226 : strophe de sept vers, de rimes croisées ou plates.

Servantois [servantoys], p. 186-187 : forme poétique utilisée par les Picards.

Simple de style (rime), p. 135 : rimes plates ou croisées, de vers dont le mètre est inférieur au décasyllabe (sens 1) ; rime qui ne comporte aucune agencement compliqué, comme la rime batelée ou rétrogradée (sens 2).

Simple de termes (rime), p. 124 sqq. : rime (suffisante) de deux lettres, comportant une voyelle et une consonne finale (sens 1) ; rime sans reprise, comme la rime enchaînée ou couronnée (sens 2).

Sixain, p. 226 : strophe de six vers, disposés en rimes « riches ». Voir riche (rime).

Solécisme [soloecisme], p. 282-283 : confusion dans l’emploi des genres et des nombres grammaticaux ou approximation dans le choix d’un mot.

Sottise, p. 297 :  forme poétique dont la longueur maximale est de cinq cents vers.

Synalèphe [sy/inalephe], voir p. 233 sqq. : fusion de deux voyelles en hiatus, à l’intérieur du mot ou entre deux mots.

Syncope [sincoppe], p. 273 : élision sonore et graphique d’une voyelle à l’intérieur d’un mot.

Synonyme, p. 275 : utilisation de mots de sens et/ou de forme équivalents.

Tautologie [tantologia/e], p. 287 : redondance.

Tête, p. 200, 215-218 : première partie d’une rime enchaînée, également appelée « couronne » dans le cas de la

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rime couronnée. Voir couronnée (rime), enchaînée (rime).

Tête et queue (rime) [teste et queue], p. 176 : succession de deux vers qui commencent et finissent par la même lettre. Voir capitale et finale (rime).

Triolet : voir rondeau triolet.

Unissonant, p. 178 : qui repose sur la reprise des mêmes rimes d’une strophe à l’autre. Voir espars.

Unissonne : voir unissonant.

Virelai [virelay], p. 163 sqq. : forme poétique composée de deux à six sixains, de rime « riche » (aabaab) et de vers dont le mètre est inférieur à l’octosyllabe. L’emploi du huitain est possible, en triplant la rime A (aaabaaab). Voir riche (rime).