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Classiques Garnier

Bibliographie

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Aristippe ou de la cour (1658)
  • Pages : 233 à 240
  • Collection : Société des Textes Français Modernes, n° 264
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782865033423
  • ISBN : 978-2-86503-342-3
  • ISSN : 2777-7715
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-86503-342-3.p.0233
  • Éditeur : Société des Textes Français Modernes
  • Mise en ligne : 22/12/2021
  • Diffusion-distribution : Classiques Garnier
  • Langue : Français
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Bibliographie

Éditions et traductions

Bernard Beugnot a recensé les éditions dAristippe ou de la cour dans sa bibliographie descriptive (Guez de Balzac, Paris, Rome, Memini, 2001, p. 45-46, § 124-129). Nous reprenons ici les conclusions de son enquête, en les complétant au besoin, sans indiquer le détail des très nombreux exemplaires de lœuvre conservés dans les bibliothèques ou les collections particulières.

1. Aristippe, ou de la cour par monsieur de Balzac, à Paris, chez Augustin Courbé…, 1658, 2 f. (« le libraire au lecteur »), 244 p., 10 f. (table et privilège), in-4o. Avec privilège du roi signé par Paul Pellisson-Fontanier, et accordé à Valentin Conrart pour neuf ans1, en date du 7 avril 1655. Achevé dimprimer du 10 novembre 1657. Frontispice gravé en taille douce par G. Huret (réemploi dun frontispice représentant Blanche de Castille conçu pour orner la biographie de Blanche, infante de Castille, mère de saint Louis, reine et régente de France, de Charles de Combault dAuteuil, Paris, A. de Sommaville, 16442).

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2. Aristippe, ou de la cour par monsieur de Balzac, à Paris, chez Augustin Courbé, …, 1658, 2 f., 278 p., 14 f. (table et privilège), in-12. Avec frontispice gravé (Héraclite tient dune main un globe terrestre et indique de lautre le titre de louvrage « Aristippe ou de la cour par feu Mr de Balzac ») et privilège du roi. Achevé dimprimer du 30 novembre 1657. Cette édition est imprimée par Laurent II Maurry qui tient une officine à Rouen de 1629 à 1670, rue aux Juifs, même si lindication « imprimé à Rouen et se vend à Paris » napparaît pas toujours en-dessous de la vignette de Courbé sur la page de titre3. Courbé ne prend en charge que la vente et la distribution des ouvrages. Il fait tirer une « seconde édition » du texte la même année. De nouvelles émissions paraissent en 1659 et en 1660 à Paris, chez A. Courbé ; en 1669, à Paris, chez Thomas Jolly et Simon Benard ainsi que chez Louis Billaine.

3. Aristippe, ou de la cour par Monsieur de Balzac, à Leyde, chez Jean Elsevier, 1658. Il existe deux éditions à cette date. La première édition elzévirienne de 1658 comporte 272 p. (6 f. de liminaires avec le frontispice et la page de titre, et 12 f. de table). Le matériel dédié (bandeau, lettrine, vignette) est bien celui de J. Elsevier, le frontispice gravé est une copie très maladroite du frontispice de lédition parisienne in-12 vendue par Courbé en 1658. Cette édition commence par une lettre de 4 p. adressée par Jean Elzevier à « messieurs Mr Guillaume Paetz, president, Conseiller de Rhinlande, cy devant Deputé au Conseil de Mrs les Estats-Generaux des Provinces Unies ; Mr Jean van 2351.der Maresche, Mr Arnauld Wittens, Mr Rippert van Groenendijck, Bourgmaistres de la Ville de Leyde4 ». Cette adresse, aux signatures différentes des autres cahiers liminaires, a visiblement été ajoutée alors que lédition était prête à sortir. La seconde édition, plus économique bien quimprimée avec un matériel typographique moins frustre que la précédente, compte 259 p. et 24 p. de table. À la fin de la table, un errata corrige le titre-courant de certaines pages de « lAvis… ». Elle possède un frontispice original gravé sur cuivre figurant Héraclite, signé de Pierre Philippe « P. Philippe sculp[sit] », et distinct de la gravure ouvrant lédition in-12 vendue par Courbé en 1658. Cette édition est reproduite en 1664 à Amsterdam par D. Elsevier, qui hérite des planches de J. Elsevier à sa mort en 1661. Le nouvel imprimeur substitue toutefois son matériel (bandeau, vignette, lettrine) à celui de Jean Elsevier, lerrata est supprimé, les titres-courants erronés corrigés.

4. Aristippe, ou de la cour, par Monsieur de Balzac, à Grenoble, chez Philippe Charruys…, 1665, 172 p. et 20 p. de table, petit in-12, sans frontispice gravé.

5. Aristippe, ou de la cour par Monsieur de Balzac, Padova, « Con Licenza deSuper », 1687, 6 f., 262 p.

6. Aristippe, ou de la cour, divisé en sept discours, de Monsieur de Balzac, Cologne, Étienne de la Place, 1704, 280 p.

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7. Aristippe, ou de la cour est inclus dans Les Œuvres de Monsieur de Balzac divisées en deux volumes, Paris, Louis Billaine, Thomas Jolly, 1665, 2 vol., t. 2, p. 125-210. Un fac-similé de cette monumentale édition posthume in-folio, préparée par Valentin Conrart, a paru aux éditions Slatkine, Genève, 1971.

8. Aristippe, ou de la cour, dans les Œuvres de J.-L. de Guez, sieur de Balzac,… publiées sur les anciennes éditions par L. Moreau, Paris, J. Lecoffre et Cie, 1854, 2 vol., t. 2, p. 157-2775.

Aristippe ou de la cour a rapidement été traduit dans plusieurs langues européennes :

1.En anglais : Aristippus, or M. de Balzacs Masterpiece, being a Discourse concerning the Court, London, N. Eakins, 1659 ; A Survey of Princes ans their Favorites, by the ingenious Mousieur de Balzack, in his Aristippus, trad. Th. Sheridan (ou Charles Leslie ?), Londres, 1703 ; Politics in Select Discourses of Monsieur de Balzac w[h]ich he calld his Aristippus, or Wise Scholar, trad. B. Kennett, Londres, J. Humfreys for J. Philipps, 1709. Cette dernière traduction est aussitôt commentée par John Somers (?) dans un tract intitulé The French favorites, or the Seventh Discourse of Balzacs Politicks, Londres, printed for John Morphew near Stationers Hall, 1709.

2.En allemand : Aristippus oder vom Hofe in sieben Unterredungen, trad. C. von Ryssel, Bayreuth, Johann Gebhardt, 1661 ; Aristippus der von dem Hofleben. Verteuscht durch Johannen Tonjolam, Prediger der 2371.italienischen Kirchen in Basel, Bâle, Emmanuel König und Söhne, 1662.

2.En portugais : Aristippo ou homem de corte, trad. D. Ribeyro de Macedo, Paris, Étienne Maucroy, 1668.

3.En néerlandais : Aristippus of van het ampt der Hooge Staatbedienaars, trad. J. Dullaart, Leuvarde, H. Rintjes, 1677.

4.En italien : Aristippo o della corte del sig. di Balzac, trad. S. Ponzone, Bologne, Giacomo Monti, 1678.

Bibliographie critique sélective6

Amstutz, Delphine, « “Lopins” et “larcins” : Aristippe ou de la Cour (1658) et la matière antique », Littératures classiques, no 101, 2020, p. 153-162.

Amstutz, Delphine, « Mécénas, Socrate, Aristippe : les figures de la parrêsia dans Guez de Balzac », Littératures classiques, no 94, 2017, p. 169-178.

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Beugnot, Bernard, « Polyphonies de lentretien », dans Lentretien au xviie siècle, éd. A. Cousson, Paris, Classiques Garnier, 2018, p. 7-13.

Beugnot, Bernard (éd.), Fortunes de Guez de Balzac, numéro thématique de la revue Littératures classiques, no 33, printemps 1998.

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Beugnot, Bernard et Zuber, Roger (éd.), Guez de Balzac : critique et création littéraire, numéro thématique de la revue xviie siècle, no 168, juillet-août 1990.

Beugnot, Bernard, Lentretien au xviie siècle, Montréal, Presses de luniversité de Montréal, 1971.

Bombart, Mathilde, Guez de Balzac et la querelle des « Lettres » : écriture, polémique et critique dans la France du premier xviie siècle, Paris, H. Champion, 2007.

Dandrey, Patrick, Léloge paradoxal, de Gorgias à Molière, Paris, PUF, 1997, p. 209-217 en particulier.

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Youssef, Zobeidah, Polémique et littérature chez Guez de Balzac, Paris, A. G. Nizet, 1972.

1 Conrart possède ainsi le droit de « faire imprimer, vendre et débiter en tous les lieux de son obéissance lAristippe de feu monsieur de Balzac, et par tel imprimeur ou libraire, en telles marges, en tels caractères, en un ou plusieurs volumes, et autant de fois quil voudra durant neuf ans entiers, à compter du jour que ledit livre sera achevé dimprimer pour la première fois ».

2 La date de lachevé dimprimer semble confirmer, comme lindique le bibliographe Jacques-Charles Brunet dans son Manuel du libraire et de lamateur de livre (i, 632-633), que cette édition est bien loriginale.

3 Cette collaboration avait déjà été mise en œuvre pour limpression et la diffusion des Entretiens en 1657.

4 A. Willems, dont les travaux sur les éditions elzéviriennes font autorité, considère que lédition de 272 p. est la première produite par les Elsevier (le frontispice, copié sur lédition Courbé in-12 de 1658, aurait été remplacé ultérieurement par la gravure de Philippe, reprise à lidentique par D. Elsevier) : Les Elzevier : histoire et annales bibliographiques, Bruxelles, 1880, p. 201, § 814-815. Lexamen des signatures disparates des cahiers liminaires prouve la primogéniture de lédition de 272 p, et celui du matériel typographique indique quil ne sagit pas de contrefaçons, françaises ou hollandaises, comme a pu laffirmer Ch. Motteley. Nous remercions Jean-Marc Chatelain pour ses conseils et son expertise bibliographique.

5 Ajoutons à cette description lédition à lenseigne de R. Smith, publiée à Amsterdam en 1661, dont la Bibliothèque nationale de France possède un exemplaire (Z-19897) : Aristippe ou de la cour, par Monsieur de Balzac, divisé en sept discours, petit in-12, 190 p. dont les liminaires (« le libraire au lecteur »), 12 f. de table, sans frontispice. Il sagit sans doute dune contrefaçon française due à lofficine de Jacques Mangeant.

6 Nous renvoyons aux travaux bibliographiques de B. Beugnot pour une information plus générale sur Balzac et son œuvre et nindiquons ici que les références aux ouvrages concernant sa pensée politique et morale, et plus particulièrement Aristippe.