Résumé : La question de la dualité du moi constitue un véritable lieu commun dans cette seconde moitié du xixe siècle. Comme plus tard Proust, Mallarmé tend d’abord à isoler le moi créateur du moi socialement déterminé, et oppose la « monnaie » courante du langage quotidien à la parole poétique. Mais la division mallarméenne passe aussi par d’autres plans de coupe, ceux de l’humanisation et de la déshumanisation, ceux du moi et du soi, de la solitude et de la foule, du jour et de la nuit.