Résumé : Dans les tragédies écrites en Italie entre 1315 et 1450, les choix lexicaux laissent filtrer l’influence de l’anthropologie chrétienne. Le discours qui condamne la tyrannie politique rencontre la théologie de l’histoire, et l’hubris du tyran, proche des héros de Sénèque, rejoint la féroce malignité du diable. Les auteurs transforment ainsi les tragédies païennes en laboratoires des tentations ; et la réception des tragédies devient non plus seulement théologique, mais éthique et politique.