Résumé : Le César de Grévin et l’Alexandre de Hardy sont dotés d’une inquiétude contraire à leur éthos héroïque. Cette tension traduit non seulement l’émergence d’une nouvelle poétique de la tragédie où le héros n’est plus sans faille, mais aussi une réflexion politique où le monarque se pense vulnérable. Dans la poésie tragique des corps souffrants et divisés, ces conquérants inquiets sont à l’image d’une humanité qui a perdu ses certitudes et qui vacille au bord d’un univers devenu infini et mouvant.