Résumé : Dans Un barbare en Asie, qui retrace le voyage d’Henri Michaux en 1931, la forme animale traverse le texte et va même jusqu’à surgir dans les corps humains. On décèle chez Michaux, amateur des jardins et zoos, une tentation de la fixation des espaces d’exposition. Pourtant, moins à la réduction du vivant, c’est à son mouvement que tend Michaux, faisant ainsi de l’animal un détour qui offre une possibilité d’échappée à un soi en fuite et à une altérité dont l’essence reste inatteignable.