Résumé : André Gide revient souvent à l’idée que c’est par sa particularité même que chaque nation contribue à l’équilibre européen. Ce qui est intéressant est que ce motif fait écho à son discours sur la France, qui se veut elle aussi comme la terre de l’unité dans la diversité. Ce travail vise à resserrer les liens entre fiction (Les Faux-monnayeurs, 1926) et discours critique, afin de montrer de quelle manière on peut être pour Gide, « à la fois patriote et internationaliste » (Journal, 1934).