Résumé : Philippe Jaccottet a souvent fait vœu d’incertitude, s’inscrivant ainsi dans le sillage du scepticisme, qui promeut le mouvement. Néanmoins, il connaît les vertiges du doute qui prend volontiers la forme métaphorique de l’abîme. L’immobilité est-elle alors la vaine apraxie, l’ancrage recherché, ou encore, la négation du mouvement qui le rend, par là même, possible ? Nous nous proposons d’étudier ces variations dans son œuvre en nous appuyant sur l’imagerie de la minéralité.